Pour cette adaptation, puisée à la fois dans le roman publié en 1848 et dans la pièce jouée pour la première fois en 1852, Arthur Nauzyciel et Valérie Mréjen n’ont rien réécrit, n’ont pas cherché à rendre moderne ou actuel Alexandre Dumas fils. Ils ont simplement sculpté dans le corps du texte, élagué ses fioritures et son pathétique victimaire, mis à vif la mythologie qui colle à la peau de la demie-mondaine, cette femme entretenue par le pouvoir et des hommes richissimes, parce qu’elle le voudrait bien, en échange de faveurs, notamment sexuelles. C’est fait.
Anne Diatkine – Libération