Des autrices et auteurs vivants portent haut et fort des histoires et des paroles engagées. Ces spectacles sont ancrés dans le réel et témoins de nos contradictions, tout en proposant des fictions qui aident à imaginer autrement ce que nous pourrions penser et faire individuellement et collectivement.
Sur le grand plateau de la Salle, Contes et légendes de Joël Pommerat explore l’enfance et la place que prend la technologique dans notre monde actuel, notamment au sein des familles. Puis, Dans la mesure de l’impossible, la nouvelle création de Tiago Rodrigues, nous plonge au cœur des missions humanitaires et questionne les hommes et femmes qui tentent d’apporter leur pierre à l’édifice. Annick Lefebvre crie les maux de la société française à travers cinq portraits de femmes dans J’accuse, mis en scène par Sébastien Bournac, présenté au CUB.
En famille, nous vous invitons à poursuivre le focus sur le conte du Petit Poucet avec la version de Simon Falguières, Le Petit Poucet, entre théâtre d’ombres et de marionnettes, tandis que Félicie Artaud nous emmène au cœur d’Une forêt en mêlant habilement ce conte à celui d’Hansel et Gretel pour observer une famille recomposée.
Chez nos partenaires, Jan Martens, artiste chorégraphe accueilli cette saison, rend hommage à la musicienne d’exception Elisabeth Chojnacka avec Elisabeth gets her way et propose de Réinventer le répertoire avec les danseur.se.s d’Extensions.
Ce mois de mars se poursuit au théâtre avec conviction.

^{Une création théâtrale de} Joël Pommerat
^{Spectacle accompagné par le} ThéâtredelaCité

Contes et légendes est une fiction documentaire d’anticipation sur la construction de soi à l’adolescence et le mythe de la créature artificielle. Joël Pommerat poursuit son observation des valeurs et des identités contemporaines en mettant en scène un monde légèrement futuriste dans lequel humains et robots sociaux cohabiteraient. À la manière d’un anthropologue du futur, il observe une série de relations entre adolescents, adultes et androïdes.

Entremêlant fiction et réalité, vrai et faux, Joël Pommerat frappe juste, secoue nos certitudes et réveille nos consciences endormies.
Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’Œil d’Olivier

En puisant plutôt dans la franche émotion de la chanson désuète, dans le kitsch à paillette et le verbe cru, le metteur en scène livre une approche incisive des troubles relationnels dans les pays sur-connectés.
Agnès Dopff, mouvement

Un docu-fiction d’anticipation qui joue de la confusion entre enfants et androïdes. Une puissante réflexion sur la construction de l’identité.
Anne Diatkine, Libération

^{Texte et mise en scène} Tiago Rodrigues

Fils d’une mère médecin et d’un père journaliste, Tiago Rodrigues s’est souvent demandé pourquoi il avait choisi de raconter le monde plutôt que de le sauver en agissant de manière plus concrète. Faut-il venir au secours du monde ou en faire récit ? Tenter d’agir directement sur le réel ou le raconter ?
Dans la mesure de l’impossible est fait de récits d’hommes et de femmes qui se battent au quotidien pour une monde meilleur tout en sachant qu’ils ne vont pas le changer.

Avec un tact généreux, le metteur en scène entraîne les spectateurs vers des horizons où les affres des choix impossibles côtoient la stupéfaction mais aussi les belles rencontres. […] Le chaos d’un présent à vif demeure au loin, et pourtant par instants, étonnamment palpable. Puissance du théâtre, vigie sans égale, qui bouscule et relie l’humanité morcelée.
Marie-Valentine Chaudon, La Croix

Une pièce qui fait de l’action humanitaire une question tragique, au sens plein et entier d’un conflit impossible à résoudre, avec lequel pourtant il faut vivre. La question, sans doute, au cœur de notre tragique contemporain.
Fabienne Darge, Le Monde

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