Foisonnante, vertigineuse, déstabilisante, cette « variation sur neuf Œuvres de miséricorde » que crée Tiphaine Raffier impressionne. L’œuvre est une traversée exceptionnelle au cœur de notre humanité, magistralement maîtrisée, riche de questionnements qui se diffractent et nous touchent.
Agnès Santi – La Terrasse
Tiphaine Raffier, loin de tout prosélytisme, nous interroge sur nos choix et convoque notre empathie tout en nous poussant dans nos retranchements : sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de nos engagements ? Sur quelle échelle de valeur morale situons-nous nos actes ? Qu’est-ce qui relève de la morale, de la justice ? C’est à cet endroit, cet imperceptible interstice où action et réflexion se croisent, que se situe le travail de Tiphaine Raffier.
Lucile Commeaux – France culture
Tiphaine Raffier réussit ici son ambitieux pari en affirmant son style. Elle s’empare avec gourmandise des dispositifs scéniques, convoque tous les genres artistiques et use (mais pas trop) d’images filmées en direct comme son complice Julien Gosselin à l’aventure duquel elle a aussi contribué.
Emmanuelle Bouchez – Télérama [TT]
[Le spectacle] a une grande et rare vertu : il met le spectateur face à lui-même, dans l’inconfort salutaire qui invite à penser contre soi. Cela tient évidemment à la qualité de l’écriture, de la mise en scène et du jeu : dix comédiens, tous excellents, c’est une bénédiction. Et puis il y a la musique d’Othman Louati et celle de l’ensemble Miroirs étendus, qui font entendre la grâce et l’effroi. La douleur et le chant du monde.
Brigitte Salino – Le Monde