NORMALITOThéâtredelaCité

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NORMALITO

Le superhéros qui rend tout le monde « normaux ».

Comment interroger le concept de normalité qui évolue selon les individus, les familles, les pays, les coutumes, les moeurs, l’époque ?

© Emile Zeizig

D’où vient l’idée du spectacle ?
C’est une commande de Fabrice Melquiot pour le théâtre Am Stram Gram, un théâtre jeunesse en Suisse. Fabrice Melquiot s’interrogeait sur les super-héros et a invité Pauline Sales à réfléchir aux super-normaux.

Quelle est l’histoire ?
C’est l’histoire d’un enfant normal de 10 ans, ni beau ni laid, ni super intelligent ni bête, qui vit avec ses deux parents de la classe moyenne supérieure. Il va croiser Iris, une petite fille surdouée qui vit dans une famille de milieu populaire. Ils vont vivre une folle aventure faite de hasards et de coïncidences, comme dans la vie normale.

Qui sont les personnages ?
Lucas, 9 ans, un petit garçon ordinaire. Iris, une petite fille à haut potentiel, un « zèbre ». Lina, la dame de la gare, une dame normale, au secret qui sort de l’ordinaire. Il y a aussi la mère de Lucas, le père d’Iris, le frère de Lina.

Quels sont les thèmes abordés ?
La normalité, la différence, la singularité, l’empathie vis-à-vis de celles et ceux qui ne nous ressemblent pas. Le sentiment de se sentir aimé ou rejeté lorsqu’on vit dans une famille qui ne nous ressemble pas.

Comment la pièce est-elle jouée ?
C’est un spectacle de théâtre avec six personnages. Il y a trois acteur·rice·s sur le plateau. Chacun∙e des interprètes joue deux rôles différents, ce qui promet des surprises au public.

© Emile Zeizig

E N T R E T I E N
A V E C P A U L I N E S A L E S
C O M É D I E N N E ,
M E T T E U S E E N S C È N E
E T A U T R I C E

Le portrait de ces 2 familles et 2 enfants qui se sentent mieux dans la famille de l’autre fait penser au film La vie est un long fleuve tranquille. Quelles ont été vos sources d’inspiration pour cette pièce ?
Bizarrement, je n’ai jamais vu le film, mais je connais bien l’histoire de ces enfants qui vivent dans des milieux sociaux différents. C’est plutôt le livre Matilda de Roald Dahl, qui m’a inspirée. Dans la pièce, les parents de Lucas aimeraient un enfant idéalisé. Ils viennent de la classe moyenne un peu élevée et ils rêvent d’un garçon qui leur ressemblerait, qui auraient leurs goûts. Au contraire, les parents d’Iris sont issus d’un milieu populaire. Ils reconnaissent l’intelligence de leur fille, ils en sont fiers, mais en même temps, ça les déroute.
Il était important de montrer l’amour parental. Même quand nos enfants prennent des chemins différents des nôtres. La mère de Lucas et le père d’Iris ont conscience de la qualité intrinsèque de leurs enfants, notamment pour le père. La mère de Lucas, c’est un peu différent. Elle se rend compte qu’il faudrait peut-être lui mettre moins de pression. Elle prend conscience que le fait qu’il soit vivant et heureux d’être présent à ses côtés est le plus important.

Quels sont vos super-héros et super-normaux préférés ?
Les écrivaines et écrivains sont mes super-héros à moi. Ils ont un don qu’ils ont cultivé et travaillé, et grâce à eux on peut voyager.
Les super-normaux que j’admire sont celles et ceux qui savent vivre en étant un honnête homme ou une honnête femme, des citoyens et des citoyennes qui vivent une vie exemplaire pour le bien de la communauté. À la façon dont ils s’engagent, ils sont précieux. Ils ne le revendiquent pas forcément et quelquefois on se dit que ça fait du bien de garder son intimité pour soi. C’est aussi ça la normalité.

 
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