Le ThéâtredelaCité a, comme de nombreux lieux, de longue date, réchauffé son grand hall grâce à la convivialité et au brassage de publics qui s’installent autour des propositions artistiques. Son architecture, un peu froide à l’abord des grandes portes vitrées, se cocoonise le soir venu, dans le tamis des lampes, le recoin des espaces, les verres qui tintent, le brouhaha des conversations et les bonnes odeurs qui montent des assiettes. Depuis 2019, l’endroit accueille en effet le restaurant Chéri Chéri sur la rue Labéda, une brasserie italienne de solide facture, et, en sous-sol, un food court qui va du traditionnel plateau charcut-fromage aux saveurs plus exotiques. Deux salles, deux ambiances et six types de cuisine différents, de quoi satisfaire aussi bien une envie de grignoter sur le pouce, qu’un repas prolongé plus cosy en after.
Convivialité et générosité sont des mots qui reviennent volontiers dans la bouche des managers à la tête des équipes, jeunes et investies, qui font turbiner ces deux ruches : Maxime Constantin co-manage le Chéri Chéri du haut de ses 25 ans avec un enthousiasme qu’alimente son « goût pour le relationnel et le dynamisme particulier de ce métier ». Rahouf Chelli, qui fut comédien dans une autre vie et qui « aime transmettre », coordonne les HallesdelaCité avec l’exigence de proposer une « nourriture bonne et gourmande ». Des métiers de contact, de partage et l’occasion de vérifier qu’en matière de spectacle vivant, un verre de vin ou un bon petit plat partagé d’une table à l’autre ouvrent souvent aussi bien les débats que les discours de spécialistes.