Comment penses-tu les thèmes des saisons ? Cette année, tu as, par exemple, choisi le masque.
L’identité du ThéâtredelaCité est fondée sur l’idée qu’à chaque nouvelle saison, nous convoquons, avec l’équipe de communication, un ensemble de figures (en fait, une famille de silhouettes) dont chacune d’entre elles est associée à un des spectacles programmés.
Cette année, cette collection de masques, simples découpages de papier, évoque, sur le mode de la production modeste et spontanée de la création enfantine, les complexités des sujets et les enjeux mis en scène dans la programmation 2024-25.
Se référer au masque, c’est aussi convoquer la capacité d’un objet à vous transformer ou tout du moins la possibilité de se mettre à la place d’un ou d’une autre : le grand enjeu de la création théâtrale.
Peux-tu nous parler de ta collaboration avec Julia Andréone ?
Quel plaisir ! C’est la toute première fois que j’ai l’occasion de travailler avec la photographe Julia Andréone. Je connaissais déjà bien son travail dont j’apprécie le mélange d’apprêté et de raffinement. Pouvoir construire les images de saison avec elle fût aussi simple que fructueux. Je crois que l’équipe du ThéâtredelaCité en garde également un bon souvenir. À refaire !
Tu es le designer graphique du ThéâtredelaCité, mais tu as aussi d’autres facettes dans ton travail dont enseignant, comment envisages-tu toutes ces facettes ? Quelle complémentarité y trouves-tu ?
Oui, je suis aussi enseignant à l’École Nationale Supérieure d’Art et de Design de Nancy et je travaille également pour d’autres commanditaires. Et loin de moi l’envie de cloisonner ces activités.
Je ne saurai pas te dire si elles sont réellement complémentaires, mais ce qui sûr, c’est qu’elles sont perméables les unes aux autres. Des ateliers développés à l’école me font réfléchir la manière de produire notre identité de saison, de même que nos réflexions sur l’identité d’un lieu culturel nourrissent les réponses que je peux apporter à d’autres commandes culturelles, qu’elles soient institutionnelles ou associatives. Je pense notamment au festival de musique des Siestes, à Toulouse. Je rêverais d’un moment où tous mes commanditaires, collègues et étudiant·e·s se rencontrent… Peut-être au resto pour mes 42 ans ?