PRLMNT
# L'Invention d'un monde
Représentations
Distribution
Production
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie
lato sensu museum
Coproduction
L’Archipel, scène nationale de Perpignan
Pour la création de PRLMNT, l’équipe artistique est accueillie en résidence pendant 10 semaines au ThéâtredelaCité, 2 semaines au théâtre Garonne et 3 semaines à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.
Remerciements à Mathieu Touzeil-Divina, Professeur de droit à l’Université Toulouse 1 Capitole pour ses éclairages sur le fonctionnement des institutions européennes et leur philosophie.
Informations
Le CUB
PRLMNT # L’Invention d’un monde :
12/02 – 15/02/2019
PRLMNT # La Chute + # L’Invention :
19/02 – 21/02/2019
# L’Invention : 1 h 20 environ
# La Chute et # L’Invention : 2 h 40 environ
Téléchargements
Résumé
PRLMNT est une fiction d’anticipation sur l’Europe politique en ce début de XXIe siècle. Une fiction accélératrice écrite en deux volets, deux temps pour passer de l’effondrement au relèvement. Qu’en est-il de notre vision pour l’Europe ? Quel imaginaire politique est en train de s’écrire ?
Si le premier volet, à travers deux personnages, un fonctionnaire européen et un lobbyiste, interroge les vieilles rentes du pouvoir masculin, européen, sur les êtres et les choses, le deuxième volet invite sept jeunes à se débattre dans des abstractions concrètes qui les assignent, à panser ce qui vient et à nous rappeler le sens des réalités, celui d’un plus vaste commun.
Christophe Bergon
Tournée
En tournée saison 2019-2020
PRLMNT # L'Invention d'un monde
PRLMNT # La Chute de l'Union européenne
PRLMNT # L'Invention d'un monde
Synopsis
Dans ce parlement désert, deux figures emblématiques du fonctionnement des institutions européennes, se retrouvent à rendre et régler leurs comptes. Un fonctionnaire européen, José-Luis Savale et un lobbyiste américain, Edouard Bannon. Ils se connaissent de longue date, pour avoir contribué, d’année en année, à forger la législation communautaire. Edie en tant que lobbyiste travaillant à « America First » et aux intérêts de l’industrie et José-Luis en tant qu’employé de la Commission, « petit Eichmann » à Bruxelles, en laissant passer des dossiers favorables aux industriels. Dans ce chaos à la fois intime et historique, les personnages se défont de leurs costumes officiels et s’autorisent un lâcher-prise truculent, retraçant avec une étrange gaieté mêlée de honte, d’incompréhension et de colère leurs parcours personnel et professionnel.
Bannon et Savale sont pris à l’intérieur de leur propre cauchemar. Une voix de femme leur parle, nous parle, elle dicte son rêve d’avenir. On imagine une femme du sud. Une voix archaïque, venue de Grèce. Une femme qui pourrait être « Europe », la déesse, la princesse phénicienne, la descendante de la terre-mère… Celle qui a été soumise à l’histoire de la violence. Elle les pousse vers un état d’intranquilité où ils se retrouvent pris à leur propre je(u), à leur propre piège.
Dans un va et vient entre l’euphorie délirante et la détresse de ceux qui ont perdu « leur monde », se dessine, non sans humour, les contours d’une partie puissante de l’humanité qui a longtemps pris ses folies pour des actes de raison. L’ordre est renversé, la suprématie de l’homme blanc européen, les avantages post-coloniaux, les dîners d’affaire et les trafics d’influence détrônés, et Bannon et Savale plantés là, face à leurs responsabilités pendant que se dessinent en toile de fond les fondements d’un monde nouveau.
Dans un autre temps, un autre moment de l’Histoire, au cœur du vieux parlement désert, une autre fable est en train de s’écrire. Sept jeunes européens font face à cet écroulement généralisé, à ce renoncement au sens commun. Ils y ont probablement pris parti et ne se refusent pas à endosser le vif de l’Histoire. Ils tentent d’inventer cette autre manière d’habiter le monde. Ils occupent la place, ils démontent la vielle architecture, déplacent pupitres et tribunes, se réapproprient l’espace, y campent, y prennent la parole, y rêvent… Ils n’abandonnent pas, ils s’accueillent, ils accueillent avec, pour seul élan, le refus obstiné de perpétuer l’ontologique principe de domination sur les êtres et les choses.
Partout en Europe le fil de la grande Histoire se poursuit. Des formes de parlement se reconstituent. Poussées par un même élan de transformation, des zones automnes se relient entre elles. Dans la diversité des cultures, des langues, du passé, du présent, à travers les frontières des nations, quelque chose s’invente. En lieu et place des vielles institutions une forme de parlement migrant s’est instaurée. La gouvernance commune des institutions européenne est devenue voyageuse. On ose à peine prononcer le mot d’utopie. Et pourtant, très vite, quelque chose va mal tourner…
A travers une succession d’instants, comme un fil de conscience commune, ce sont sept singularités qui vont prendre la parole. Dire et penser avec leur cœur. Sans prétention, sans recherche de vérité et au delà de la question des générations ils vont tenter d’échapper à ce que le philosophe Tristan Garcia appelle « la guerre du nous contre nous (…), une forme universelle qui nous tient toujours ensemble, au moment précis où elle paraît nous diviser ».