J’ai rêvé d’un cafardThéâtredelaCité

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12 – 22 novembre 2019
 

J’ai rêvé d’un cafard

Texte et interprétation
Sonia Belskaya
Spectacle produit par le
ThéâtredelaCité

Représentations

Mar. 12 nov. 2019
19h00
Mer. 13 nov. 2019
19h00
Ven. 15 nov. 2019
19h00
Sam. 16 nov. 2019
19h00
Mar. 19 nov. 2019
19h00
Mer. 20 nov. 2019
19h00
Jeu. 21 nov. 2019
19h00
Ven. 22 nov. 2019
19h00
* Représentations scolaires

Distribution

Texte et interprétation
Sonia Belskaya
Dramaturgie, collaboration artistique
Tristan Rothhut
Création lumières, régie lumières et vidéo
Rafaël Barbary
Création vidéo
Romane Metaireau
Scénographie
Claire Saint Blancat
Décor
Ateliers du ThéâtredelaCité sous la direction de Claude Gaillard

Production
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie

Coproduction
Théâtre National de Nice – CDN Nice Côte d’Azur ; Compagnie Zlata

Sonia Belskaya est lauréate pour J’ai rêvé d’un cafard d’une bourse d’aide à l’écriture en théâtre de l’association Beaumarchais-SACD

Informations

Salle de répétition
1h05

Saison 2019-2020
Théâtre

Résumé

Elle plonge dans le souvenir de la cuisine de son enfance, entre dans cet espace imaginaire et raconte l’histoire de son père, un immigré de soixante-sept ans, qui, un jour, en rentrant de son travail de nuit, perd tout espoir.
À cet instant précis, sans se retourner, il sort de chez lui.
Et se met à courir.
Et le récit aussi se met à courir, à s’emballer, à tournoyer, à sinuer à travers les rues, les cafés, les immeubles, plongeant la narration dans les souvenirs et les fantasmes des gens qui les peuplent.
Elle, elle raconte, incarne, rêve et entrouvre les portes de ces autres histoires, celles d’autres gens qui tout comme elle, rêvent d’amour, d’espoir et de liberté.

Teaser

Extrait

Et il court vite et il crie encore J’ai perdu mon espoir
Et les gens, les passants, tous ces gens qui voient mon père courir et crier, tous ces gens se mettent à courir.
Eux aussi se mettent à courir. À fuir, je ne sais pas.
Et tout le monde court et crie
et ils se demandent
et je me demande
et tous commencent à se demander mais où est donc l’espoir ?
Et pourquoi court-on ?
Et à quoi tout cela rime-t-il ?
Ce monde, tout ce monde ?
Tous ceux
BANALITÉ
qui aiment les diabolos grenadine et les belles fleurs qui sentent bon,
le bitume fumant après la pluie,
et l’eau salée qui bleuit les lèvres,
le soleil brûlant le bout du nez et les baisers chatouillant le bas du ventre.
Et ceux qui ont des têtes lourdes de larmes et de brouillard, une gueule de bois sans fin,
les francs,
les naïfs,
les lâches,
les ingrats,
les aussitôt dit aussitôt fait,
les égarés,
Et le fidèle amoureux,
Et le maladroit meurtri,
l’aveugle,
le sans attaches
qui trébuchent, tombent, s’accrochent du bout des ongles rongés et repartent à cloches pieds, en boitant, en rampant, en courant encore.