Delphine et Carole, Insoumuses raconte les engagements féministes et la rencontre entre la mythique actrice française Delphine Seyrig – souvenez-vous : Baisés volés de François Truffaut (1968), Peau d’âne de Jacques Demy (1970) ou encore Jeanne Dielman de Chantal Akerman (Cannes, 1975) – et la pionnière vidéaste franco-suisse Carole Roussopoulos.

À travers le portrait de ces deux complices intrépides, et leur utilisation subversive et militante de la vidéo et du cinéma, le film retrace leur trajectoires marquantes mais également la période du féminisme « enchanté » des années 70, marquée par un humour mordant et une énergie créatrice.

Ancré dans un héritage historique et personnel, le film donne l’occasion de dialoguer avec la vision et l’œuvre de la grand- mère de Callisto McNulty, Carole Roussopoulos. En effet, son point de départ est l’ultime projet initié par cette dernière peu avant sa mort en 2009 : un documentaire sur son amie et militante Delphine Seyrig. Dans les notes qu’elle a laissées, Carole explique l’obligation qu’elle a ressentie de rendre hommage à cette muse désobéissante, dont l’engagement féministe et les réalisations en tant qu’actrice devaient être reconnus et célébrées. La réalisatrice met également en lumière  l’émergence de la vidéo comme outil de création et d’émancipation, nouveau média sans histoire dont les femmes se sont senties libres de s’emparer. Entièrement réalisé à partir d’images d’archives, ce film a pour but de tisser et de relier images et voix des femmes …