SYNCHRO au ThéâtredelaCité / Festival de ciné-concerts
Description
Place à de nouvelles expériences
Le Studio du ThéâtredelaCité accueille durant le festival cinq soirées inédites qui se veulent comme des temps de liberté autant pour les artistes-musiciens que pour les programmateurs de films.
En partenariat avec La Cinémathèque de Toulouse dans le cadre de la 3e édition de SYNCHRO, festival de ciné-concerts (25 novembre – 15 décembre 2024)
Informations
Le Studio
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Réservation conseillée synchro.lestudio@lacinemathequedetoulouse.com
Retrait des billets le soir-même au ThéâtredelaCité.
Programmation
Mardi 26 novembre / 20h30
Accompagné par Ericnemo Slumberland (synthétiseur monophonique analogique, string machine, boîte à rythme, thérémine, effets)
– Witch’s Cradle (1944)
1944. C’est aussi Witch’s Cradle, un projet interrompu mené dès 1943 avec Marcel Duchamp et l’actrice Pajorita Matta travaillant le symbolisme occulte entre magie et sorcellerie. Les plans filmés pour la galerie de Peggy Guggenheim seront oubliés pour être remontés après la mort de Maya Deren.
Durée 12 minutes
– At Land (1944)
1944. Maya Deren réalise At Land, le deuxième opus de ce qui est considéré comme une trilogie autobiographique. Après Meshes of the Afternoon l’année précédente, qui lance le cinéma expérimental américain dans une nouvelle ère, Maya Deren propose une nouvelle œuvre héritière du surréalisme. Une jeune femme que l’on découvre échouée sur une plage déserte déambule de décors en décors. Maya Deren s’amuse avec le mouvement, le raccord et le hors-champ à la poursuite d’une Alice au pays des… on ne sait quoi.
Durée 14 minutes
Mercredi 27 novembre / 20h30
En Famille
Accompagné par Sacha Lourties (trombone et machines, jazz et groove)
Deux turbulents spectateurs qui piratent un spectacle de vaudeville, un mauvais locataire qui trouve refuge et travaille dans une laverie chinoise, et un jeune homme qui tente de vendre une fausse momie afin d’épouser la fille de ses rêves. Trois films burlesques des années 1910. Mais sans Chaplin, Keaton ou Arbuckle. Ici, nos héros se nomment Jimmy Marshall, Frank Montgomery et Sam Robinson ou sont simplement anonymes et l’histoire n’a pas retenu leurs noms. Ces trois films ont été produits par la Ebony Film Corporation, la première société à employer des producteurs, réalisateurs et acteurs afro-américains bien qu’elle soit financée par des blancs. Une première rupture en somme, incomplète et soumise à discussion, mais essentielle de l’histoire du cinéma muet. Elle annonce en tout cas l’émergence d’un véritable cinéma afro-américain incarnée par les films d’Oscar Micheaux au tournant des années 1920.
– A Reckless Rover (1918)
Durée 14 minutes
– Mercy, The Mummy Mumbled (1918)
Durée 15 minutes
– Two Knights of Vaudeville (1915)
Durée 12 minutes
Jeudi 28 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Accompagné par Simon Magimel (expérimentations, ambivalent, ambiant)
Programme de trois courts-métrages dont Le Mystère du poisson volant (1916)
Imaginerait-on Tom Cruise enchaînant les cascades, une seringue dans le bras ? Le Mystère du poisson volant l’a fait. Une farce policière complètement déjantée de 1916, qui nous dévoilera les méthodes peu orthodoxes d’un détective privé incongru – mix de Sherlock Holmes et de Benny Hill sous amphétamines – qui répond au nom stupéfiant de Coke Ennyday. Tout un programme. Hallucinant. D’autant que sous les traits du limier excité se cache l’acrobatique Douglas Fairbanks et que le scénariste de cette pochade n’est autre que l’inestimable Tod « Freaks » Browning. Ou quand le cinéma muet déraille et nous laisse baba.
Vendredi 29 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Accompagné par Space Bucket / Emily Mener (claviers Moog, boîte à rythmes) et Angshu Chatterjee (guitare)
Poursuites à cheval, bagarre sur le toit d’un wagon de chemin de fer, villages sioux, bétail traversant de dangereuses rivières et bien sûr de vastes étendues sauvages. Sauf que celles-ci ne sont pas celles de l’Ouest américain mais bel et bien celles de la Camargue. Et oui ! Dès les années 1910 , Gaumont, le studio à la marguerite, commande ses premiers westerns « made in France » et installe sa Daisy Town dans le delta du Rhône. Aux manettes, le réalisateur Jean Durand, l’acteur-cascadeur Joë Hamman (qui fut un proche de Buffalo Bill) et le manadier Folco de Baroncelli. Tournés avec les moyens du bord mais toujours hautement inventifs, des westerns comme vous n’en avez jamais vu !
Au programme de trois courts-métrages de Jean Durand
– La Prairie en feu (1911)
– Cent dollars, mort ou vif (1911)
– Le Railway de la mort (1912)
Samedi 30 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Films amateurs issus des collections de La Cinémathèque de Toulouse
1960-1970. 15 min. N&b / Coul. Numérique. Muet.
Filendouce est insaisissable
Réalisateur inconnu. 1912. Fr. 4 min. N&b. Numérique. Muet.
Le Garage infernal (The Garage)
Roscoe Arbuckle. 1920. USA. 21 min. N&b. Numérique. Muet. Intertitres anglais sous-titrés français.
Entre la réalité et la fiction, une sortie de route est si vite arrivée ! D’un match de motoball à une course de motocross ou dans les coulisses des 24 Heures du Mans, ce programme est une invitation à circuler (sans ABS !) dans un monde peuplé d’authentiques et intrépides passionnés. Mais pour tenir le rythme infernal des sports mécaniques, ne faut-il pas de temps en temps passer par les stands ? Avec Buster Keaton en mécanicien, il n’est pas dit que l’arrêt soit bénéfique… Accrochez-vous, ça va secouer !
Cursus musiques actuelles amplifiées de l’isdaT
Le cursus dédié aux musiques actuelles amplifiées a fait peau neuve : projet artistique personnel et ouverture vers les autres disciplines de l’institut, technique instrumentale, interprétation, composition, improvisation balisent le cursus. Le champ des musiques actuelles est extrêmement vaste, c’est pourquoi il n’y a aucune limite stylistique dans la formation proposée par l’isdaT.
Pour cette 3e édition du festival, la nouvelle promotion de musiciens accompagne le programme En roue libre et découvre ainsi la pratique collective du ciné-concert.
Ce cursus est proposé en partenariat avec des scènes de musiques actuelles de la région Occitanie, Music’Halle – l’École des musiques vivaces et l’université Toulouse Jean-Jaurès.
En partenariat avec l’isdaT
Comme un roman, adaptations littéraires dans le cinéma muet
25 novembre au 15 décembre
Du mardi au samedi de 14h30 à 18h30 ainsi que les soirs de représentation
Entrée libre
Pour compléter ces ciné-concerts, la Cinémathèque exposera au ThéâtredelaCité plusieurs de ses plus belles affiches lithographiques de l’époque du cinéma muet, certaines de très grand format, récemment restaurées.
À l’occasion de la troisième édition de SYNCHRO, la Cinémathèque de Toulouse propose de découvrir au ThéâtredelaCité plusieurs affiches parmi les plus anciennes et les plus précieuses de sa collection. Aux côtés des affiches de format standard (120 x 160 cm), le visiteur pourra admirer, parmi les nombreuses pièces allant de 1911 à 1928, deux lithographies de trois mètres de base. Destinés à être collés aux murs ou sur des panneaux en bois, ces supports publicitaires de très grand format étaient généralement réservés aux films à gros budget. Leur préciosité et leur caractère éphémère en font aujourd’hui de véritables trésors. La Dame aux camélias, Les Misérables, Scaramouche, L’Ami commun ou encore La Faute de la sœur aînée… Le ton est donné : pour asseoir la réputation des films dont elles font la promotion, toutes ces affiches ou presque mentionnent explicitement un roman célèbre ou son auteur. En effet, depuis la naissance du cinéma, la littérature représente une importante source d’inspiration, mais aussi une mine à exploiter, dans laquelle producteurs, réalisateurs et scénaristes puisent tous les ingrédients du succès : des récits poignants, un regard aiguisé sur la société et une légitimité intellectuelle. Le cinéma muet commence très vite à adapter romans, pièces théâtrales et feuilletons, tant pour des raisons commerciales