SYNCHRO au ThéâtredelaCité / Festival de ciné-concertsThéâtredelaCité

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26 – 30 novembre 2024
 

SYNCHRO au ThéâtredelaCité / Festival de ciné-concerts

Description

Place à de nouvelles expériences
Le Studio du ThéâtredelaCité accueille durant le festival quatre soirées inédites qui se veulent comme des temps de liberté autant pour les artistes-musiciens que pour les programmateurs de films. Des ciné-concerts hors cadre. Premièrement dans la programmation cinéma, puisque l’écran du Studio dévoilera pour chaque séance un programme souvent composite, mélanges d’œuvres expérimentales, de films institutionnels, de clips ou encore de cartoons. Hors cadre aussi pour les musicien·ne·s, qui expérimenteront souvent pour la première fois ce dispositif de ciné-concert. Qu’ils soient DJs, manipulateurs de machines ou adeptes de la musique 8-bits, SYNCHRO leur offre une carte blanche pour redéfinir le cadre de l’accompagnement de films. Hors cadre enfin par la configuration même du Studio, qui placera l’artiste au contact de l’écran et décuplera, à n’en pas douter, le caractère vivant du ciné-concert.

En partenariat avec La Cinémathèque de Toulouse dans le cadre de la 3e édition de SYNCHRO, festival de ciné-concerts (25 novembre – 15 décembre 2024)

 

 

 

Informations

Programmation

Concert-ciné Maya Deren

Mardi 26 novembre / 20h30
Accompagné par Ericnemo Slumberland (synthétiseur monophonique analogique, string machine, boîte à rythme, thérémine, effets)

Witch’s Cradle (1944)
1944. C’est aussi Witch’s Cradle, un projet interrompu mené dès 1943 avec Marcel Duchamp et l’actrice Pajorita Matta travaillant le symbolisme occulte entre magie et sorcellerie. Les plans filmés pour la galerie de Peggy Guggenheim seront oubliés pour être remontés après la mort de Maya Deren.
Durée 12 minutes

At Land (1944)
1944. Maya Deren réalise At Land, le deuxième opus de ce qui est considéré comme une trilogie autobiographique. Après Meshes of the Afternoon l’année précédente, qui lance le cinéma expérimental américain dans une nouvelle ère, Maya Deren propose une nouvelle œuvre héritière du surréalisme. Une jeune femme que l’on découvre échouée sur une plage déserte déambule de décors en décors. Maya Deren s’amuse avec le mouvement, le raccord et le hors-champ à la poursuite d’une Alice au pays des… on ne sait quoi.
Durée 14 minutes

Black Comedy Pioneers

Mercredi 27 novembre / 20h30
En Famille
Accompagné par Sacha Lourties (trombone et machines, jazz et groove)

Deux turbulents spectateurs qui piratent un spectacle de vaudeville, un mauvais locataire qui trouve refuge et travaille dans une laverie chinoise, et un jeune homme qui tente de vendre une fausse momie afin d’épouser la fille de ses rêves. Trois films burlesques des années 1910 . Mais sans Chaplin, Keaton ou Arbuckle. Ici, nos héros se nomment Jimmy Marshall, Frank  Montgomery et Sam Robinson ou sont simplement anonymes et l’histoire n’a pas retenu leurs noms. Ces trois films ont été produits par la Ebony Film Corporation, la première société à employer des producteurs, réalisateurs et acteurs afro-américains bien qu’elle soit financée par des blancs. Une première rupture en somme, incomplète et soumise à discussion, mais essentielle de l’histoire du cinéma muet. Elle annonce en tout cas l’émergence d’un véritable cinéma afro-américain incarnée par les films d’Oscar Micheaux au tournant des années 1920.

A Reckless Rover (1918)
Durée 14 minutes
Mercy, The Mummy Mumbled (1918)
Durée 15 minutes
Two Knights of Vaudeville (1915)
Durée 12 minutes

Silent Addictions

Jeudi 28 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Accompagné par Simon Magimel (expérimentations, ambivalent, ambiant)

Programme de trois courts-métrages dont Le Mystère du poisson volant (1916)
Imaginerait-on Tom Cruise enchaînant les cascades, une seringue dans le bras ? Le Mystère du poisson volant l’a fait. Une farce policière complètement déjantée de 1916, qui nous dévoilera les méthodes peu orthodoxes d’un détective privé incongru – mix de Sherlock Holmes et de Benny Hill sous amphétamines – qui répond au nom stupéfiant de Coke Ennyday. Tout un programme. Hallucinant. D’autant que sous les traits du limier excité se cache l’acrobatique Douglas Fairbanks et que le scénariste de cette pochade n’est autre que l’inestimable Tod « Freaks » Browning. Ou quand le cinéma muet déraille et nous laisse baba.

Ça canarde en Camargue !

Vendredi 29 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Accompagné par Space Bucket / Emily Mener (claviers Moog, boîte à rythmes) et Angshu Chatterjee (guitare)

Poursuites à cheval, bagarre sur le toit d’un wagon de chemin de fer, villages sioux, bétail traversant de dangereuses rivières et bien sûr de vastes étendues sauvages. Sauf que celles-ci ne sont pas celles de l’Ouest américain mais bel et bien celles de la Camargue. Et oui ! Dès les années 1910 , Gaumont, le studio à la marguerite, commande ses premiers westerns « made in France » et installe sa Daisy Town dans le delta du Rhône. Aux manettes, le réalisateur Jean Durand, l’acteur-cascadeur Joë Hamman (qui fut un proche de Buffalo Bill) et le manadier Folco de Baroncelli. Tournés avec les moyens du bord mais toujours hautement inventifs, des westerns comme vous n’en avez jamais vu !

Au programme de trois courts-métrages de Jean Durand
La Prairie en feu (1911)
Cent dollars, mort ou vif (1911)
Le Railway de la mort (1912)

Jésus superstar

Samedi 30 novembre / 20h30
Durée 40 minutes
Accompagné par Lord Japaleños (cassettes, Elektron Analog Four, Elektron Digitakt, Marantz CP 430, Soma Pulsar 23, Sony TC D5M, Système Modulaire, Tascam Porta Two, Tascam Porta 07)

Il a marché sur l’eau. Il a multiplié les pains. Il a chassé les marchands du temple. Il est le fils de Dieu. Et aujourd’hui superstar du cinématographe… Jesus is back! Si, pour vous, catéchisme rime avec absentéisme mais que cinéma rime avec Passion, venez découvrir la fantastique transposition de la vie du Christ sous l’égide de Pathé Frères. Toujours avec une longueur d’avance, la firme au coq a bien senti que derrière la sainte-tunique se cachait une icône pop en devenir. Alors, après une première adaptation en 1903 par Lucien Nonguet, Jésus ressuscite de nouveau en 1907 grâce au savoir-faire du trio infernal Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón et Julienne Mathieu. Un génialissime exemple de cinéma primitif. Un festival endiablé de toiles en couleurs et de trucages qui n’ont rien à envier aux meilleurs blockbusters hollywoodiens. Amen !

En présence de Manuela Padoan, directrice de Gaumont Pathé Archives

Exposition

Comme un roman, adaptations littéraires dans le cinéma muet
25 novembre au 15 décembre
Du mardi au samedi de 14h30 à 18h30 ainsi que les soirs de représentation
Entrée libre

Pour compléter ces ciné-concerts, la Cinémathèque exposera au ThéâtredelaCité plusieurs de ses plus belles affiches lithographiques de l’époque du cinéma muet, certaines de très grand format, récemment restaurées.

À l’occasion de la troisième édition de SYNCHRO, la Cinémathèque de Toulouse propose de découvrir au ThéâtredelaCité plusieurs affiches parmi les plus anciennes et les plus précieuses de sa collection. Aux côtés des affiches de format standard (120 x 160 cm), le visiteur pourra admirer, parmi les nombreuses pièces allant de 1911 à 1928, deux lithographies de trois mètres de base. Destinés à être collés aux murs ou sur des panneaux en bois, ces supports publicitaires de très grand format étaient généralement réservés aux films à gros budget. Leur préciosité et leur caractère éphémère en font aujourd’hui de véritables trésors. La Dame aux camélias, Les Misérables, Scaramouche, L’Ami commun ou encore La Faute de la sœur aînée… Le ton est donné : pour asseoir la réputation des films dont elles font la promotion, toutes ces affiches ou presque mentionnent explicitement un roman célèbre ou son auteur. En effet, depuis la naissance du cinéma, la littérature représente une importante source d’inspiration, mais aussi une mine à exploiter, dans laquelle producteurs, réalisateurs et scénaristes puisent tous les ingrédients du succès : des récits poignants, un regard aiguisé sur la société et une légitimité intellectuelle. Le cinéma muet commence très vite à adapter romans, pièces théâtrales et feuilletons, tant pour des raisons commerciales