AllegrettoThéâtredelaCité

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10 – 15 décembre 2024
 

Allegretto

Texte et interprétation
François Gremaud
Spectacle accompagné par le
ThéâtredelaCité

Représentations

Mar. 10 déc. 2024
20h00
Mer. 11 déc. 2024
20h00
Jeu. 12 déc. 2024
20h00
Ven. 13 déc. 2024
20h00
Sam. 14 déc. 2024
18h30
Dim. 15 déc. 2024
15h30
* Représentations scolaires

Distribution

Texte et interprétation
François Gremaud
Pianiste
Nino Pavlenichvili
Direction technique, lumières
Stéphane Gattoni
Régie
Vincent Scalbert
Administration, production, diffusion
Michaël Monney, Noémie Doutreleau

Production
2b company

Coproduction
Théâtre de Vidy-Lausanne
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie

Soutiens
La 2b company est au bénéfice d’une Convention de Subvention du Canton de Vaud et d’un Contrat de Confiance de la Ville de Lausanne.

Spectacle accueilli lors de sa création avec le soutien de La Biennale – Festival international des arts vivants Toulouse Occitanie, dans le cadre du Focus Suisse présenté avec le soutien de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture

Informations

Durée 1h45
Le CUB

Saison 2024-2025
Musique
Seul·e en scène
Théâtre

Résumé

Allegretto est un une nouvelle tentative de François Gremaud – après Phèdre !, Giselle… et Carmen. – de mettre « joyeusement » une oeuvre en partage, cette fois-ci non plus un ouvrage scénique tiré du répertoire classique, mais un nanar cinématographique des années 70 qui tient tant de la série Z (selon la critique) que du chef-d’œuvre (selon… le papa de François).
François Gremaud – seul en scène – se propose de faire entendre l’Allegretto de la 7ème symphonie de Beethoven qu’il appelait, enfant, « la plus belle musique du monde ». Mais d’abord, afin de tenter de faire comprendre de quelle manière cette musique s’est littéralement inscrite en lui, il évoque le film dans lequel, à l’âge de 7 ans, il l’a entendue pour la première fois.

© Pierre Vanni

Note d’intention

Mon ambition, dans ce spectacle, est de partager avec le public quelques notes de musique, et plus précisément celles de l’Allegretto – le second mouvement – de la 7e symphonie de Beethoven.
Pourquoi cette musique en particulier ?
Rappelons qu’un allegretto (diminutif d’allegro – qui, en italien désigne quelque chose de gai, de joyeux, du latin alecer qui en français a donné allégresse) – est en musique un mouvement en principe plutôt vif – plus lent que l’allegro, mais plus rapide que le moderato.
J’écris « en principe », puisque dans le morceau qui nous occupe, Beethoven modifie le mouvement original pour transformer son allegretto en une façon de marche funèbre, qui – selon moi – révèle et affirme la dimension
tragique qui, inéluctablement, accompagne sans pour autant l’altérer l’idée-même d’allégresse.
En 1812, Ludwig a 41 ans. Il commence à devenir sourd, mais il ne l’est pas à la marche du monde. Il s’inquiète de l’issue de la guerre qui déchire l’Europe, dans la terrible période de la campagne de Russie.
Mais plutôt que de baisser les bras face à l’horreur, comme nous pourrions parfois être tenté·es de le faire, Beethoven compose.
Et notamment, donc, cet Allegretto, qui à mes oreilles exprime, mieux que les mots ici ne sauraient le faire, un  sentiment qu’il a profondément ancré en moi lorsque je l’ai entendu pour la première fois, à l’âge de 7 ans, dans la dernière scène d’un improbable film de science-fiction des années 70, Zardoz de John Boorman.
Afin de permettre au public d’appréhender « au mieux » le sentiment qu’en moi a éveillé la musique, je vais – d’abord seul en scène – raconter ce film pour le moins « original » (dans toutes les acceptions du mot), considéré par mon papa physicien comme un chef-d’œuvre, contre l’avis de la critique qui le considère au mieux comme un nanar.
Ainsi, plutôt que de – comme dans Phèdre !, Giselle… et Carmen. – défendre une œuvre considérée comme une pièce maîtresse de son genre, j’entends dans Allegretto rendre hommage non pas seulement à l’une des plus belles pièces musicales du répertoire classique, mais aussi à l’une des productions parmi les plus singulières, étonnantes et – j’ose  l’adjectif puisqu’il est l’ambition première de ce spectacle – réjouissantes de la pop culture.
François Gremaud