Programme complet 2022-2023
- une création (représentations au CUB et en tournée)
- 10 « chantiers de création »
- des projets de médiation culturelle
- un comité de lecture
- temps de travail avec les salarié·e·s permanent·e·s (production, communication, technique, relations avec les publics)
- création de Même si le monde meurt
Modules
95 heures du 27 au 30 septembre, du 10 au 14 octobre et du 7 au 10 novembre 2022
Ateliers dirigés par les salarié.e.s permanent.e.s du ThéâtredelaCité
Afin que les apprentis comédiens prennent la mesure de ce qu’est une structure de création et de diffusion dans son fonctionnement et ses missions, ils participeront à des modules de formation avec tous les services du théâtre.
- Administration et production / Stéphane Gil, co-directeur
Les missions d’un CDN (centre dramatique national), les outils de production d’un spectacle, la distinction entre production, co-production et production déléguée, outils nécessaires à l’élaboration d’un dossier de production et d’un budget.
- La technique du spectacle / Anna Diaz, régisseuse générale
Visite du théâtre pour comprendre la géographie d’une salle de spectacle, appréhender l’environnement technique et en maîtriser le vocabulaire.
La création et l’accueil de spectacles (préparation, montage, exploitation)
La construction des décors (de la maquette à la réalisation)
Présentation générale des différents métiers de la technique (son, plateau, lumières, costumes, mise en scène et accessoires)
- La communication et la presse / Eva Salviac, responsable de la communication
Politique de la communication et de la presse, présentation des différents supports de communication utilisés et du fonctionnement du service presse (locale et nationale)
- Le service des relations avec les publics / Emilie Pradère, responsable des services avec les publics
Présentation des missions d’accueil du public et des différents projets d’actions culturelles
35 heures du 3 au 7 octobre 2022
Atelier dirigé par Pedro Penim, directeur du Théâtre national de Lisbonne
Né en 1975 à Lisbonne, Pedro Penim est un homme de théâtre. Acteur, metteur en scène, dramaturge, auteur, traducteur, il est depuis peu directeur du prestigieux Teatro Nacional Dona Maria II de Lisbonne, en remplacement de Tiago Rodrigues.
Sous ses airs de jeune premier, regard rieur et sourire charmeur, se cache pourtant une volonté de bousculer les codes théâtraux. Une vision exigeante du théâtre qu’il poursuit toujours avec Teatro Praga (théâtre « fléau » en portugais, un nom inspiré par « Le Théâtre et la Peste » d’Antonin Artaud) et qui lui vaut de nombreux prix.
Profondément ancré dans le présent, Pedro Penim s’appuie sur la mémoire pour mieux décrire la société contemporaine. « Quand on va chercher un texte du répertoire, c’est pour faire entendre notre voix, sans notion de reproduction des classiques ou de respect pour l’auteur. » confie-t-il.
Contenu
Des questions se posent pour d’une part réduire le texte, d’autre part l’adapter pour en faire une pièce de théâtre (donc pour être jouée sur une scène, devant un public). Quelles coupes faire ? Comment articuler l’ensemble ? Quelle transition imaginer entre les scènes ? Faut-il actualiser le roman ? Rester fidèle au détail du texte ? A l’esprit de l’œuvre dans son ensemble ? Quels acteurs choisir pour incarner des personnages souvent mythiques ? etc…
À partir du roman de Tourgueniev, Pères et fils, nous explorerons les rouages de l’adaptation : la constitution d’une adaptation longue, qui conserve la plus grande quantité possible d’éléments possibles tirés du texte original : monologues, dialogues, scènes et situations. La sélection n’est pas définitive, elle met aussi de côté des textes qui apparemment ne trouveraient pas facilement leur place sur la scène (récit, description), mais qui pourront peut-être y apparaître sur d’autres modes.
À partir de cette adaptation, il y a un possible travail de réécriture, un nouveau travail de la confrontation avec le plateau qui à nouveau modifiera le texte. C’est dans la contrainte d’une lecture au plus près du texte, mais déjà informée par une vision poétique et théâtrale globale, qu’il sera possible d’ouvrir un véritable espace de liberté à l’intérieur duquel metteur en scène et comédiens façonneront leur Pères et Fils.
105 heures du 17 au 21 octobre et du 5 au 22 décembre 2022
Atelier dirigé par Tatiana Frolova, metteuse en scène
Née en 1961, Tatiana Frolova est diplômée de l’Institut Culturel de Khabarovsk (spécialité mise en scène). Le 20 décembre 1985, à l’époque soviétique, elle crée dans sa ville natale de Komsomolsk-sur-Amour le Théâtre KnAM, un des premiers théâtres indépendants de Russie. C’est dans ce lieu dont l’abréviation pourrait être traduite par (venez) chez nous que Tatiana Frolova fabrique avec très peu de moyens ses spectacles depuis trente ans. Depuis une douzaine d’années, elle s’est tournée vers le théâtre documentaire, un théâtre basé sur le recueil de témoignages de vie. Tatiana Frolova n’aime pas les « formes figées ». Elle aime l’expérimentation et est constamment à la recherche de nouvelles formes théâtrales. Elle mène en parallèle un travail de réflexion sur le langage théâtral qui englobe le texte, le mouvement du corps et l’énergie, l’environnement sonore, la lumière, le décor…Pour construire ses spectacles, elle associe volontiers différents médias artistiques « vivants » : théâtre, musique, vidéo, peinture sur scène… Elle est très sensible au travail collectif.
Contenu
Familiariser les participants avec les principes de base du travail de création du théâtre KnAM. Enseigner les techniques de jeu d’acteur basées sur l’expérience du théâtre KnAM et initier les comédiens au théâtre documentaire.
1. Spécificités du travail et aspects distinctifs du Théâtre KnAM.
– Le théâtre comme outil de reconstruction de la réalité afin d’aider efficacement les personnes.
– La recherche comme moyen de trouver le contenu et la forme.
– La structure du processus créatif.
– Le document comme nouvelle dramaturgie et source de nouvelles techniques pour la formation de l’acteur-témoin.
– Le montage dans le processus de création d’un spectacle documentaire
– Préparation de l’acteur
2. L’attention. La concentration.
– L’attention lors du processus créatif. Le contrôle conscient de l’attention.
– La concentration portée sur l’objectif.
– L’imagination comme outil du travail d’acteur.
3. Le corps et l’énergie de l’acteur. L’expressivité à travers l’action.
– Le langage du corps. Bases de psychophysique. Le corps et l’énergie
– Le corps comme outil d’expression. Comment le corps «sonorise» la pensée humaine.
– La réaction du corps aux événements: l’évaluation, le rythme, le tempo, l’impulsion et le poids du corps
– Objectifs et actions.
4. Le son et le mot comme moyens d’expression de l’acteur.
– La respiration en tant que base du son
– Libérer la voix du corps
– Des mots et des textes: visions intérieures et « flux continu de paroles ».
5. L’expressivité en gros plan.
– Particularités du gros plan.
– L’expressivité et la transmission des émotions en gros plan. Techniques.
– Le plan « détail » : l’expressivité du détail et son grossissement.
6. Ressources et techniques de l’acteur.
– L’impulsion comme un combustible pour l’Action
– La pause et la respiration comme moyen de contrôle de l’attention du spectateur
– Libération des ressources cachées du corps
7. Mise en scène et document : principes de la construction d’un spectacle documentaire.
Les participant.e.s sont invité.e.s à apporter un document de leur choix : ce document peut être un extrait de texte, un objet, une photographie, un monologue audio ou vidéo de quelqu’un d’autre ou le leur, le souvenir d’un événement qui ne vous lâche pas.
63 heures du 24 octobre au 4 novembre 2022
Atelier dirigé par Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil
Ariane Mnouchkine est née en 1939 à Boulogne-Billancourt. Dès la fin des années 1950, elle se lance dans l’aventure théâtrale qu’elle conçoit forcément comme une aventure collective. Ariane Mnouchkine fonde avec des proches et dans un esprit communautaire le Théâtre du Soleil en 1964. Cette troupe, qui se veut plus qu’une simple compagnie, prend le statut de Scop (Société Coopérative de Production). Ses créations se font immédiatement remarquer et seront présentées dès 1969, avec Les Clowns, au Festival d’Avignon. Après le succès de 1789 au Piccolo Teatro de Milan, la troupe est à la recherche d’un lieu où présenter le spectacle au public français. Elle décide de le faire au sein des anciens entrepôts d’armements de la Cartoucherie du bois de Vincennes où il avait été répété.
La troupe se distingue par des choix de pièces engagées et ancrées dans des questions de société. Le travail d’Ariane Mnouchkine est également très influencé par le théâtre oriental.
En 2009, Ariane Mnouchkine reçoit à Oslo le prix international Henrik Ibsen pour l’ensemble de son œuvre. En août 2017, c’est la ville de Francfort qui lui décerne le prestigieux Goethe Preis. La Fondation Inamori lui décerne en 2019 le Kyoto Prize dans la catégorie Arts et Philosophie. Créée sur un modèle proche du prix Nobel, cette distinction internationale vient reconnaître la contribution significative de personnalités pour « l’amélioration de l’humanité » dans les domaines de la science, de la culture et de la technologie.
Contenu
Travailler avec Ariane Mnouchkine et découvrir les méthodes de création collective du Théâtre du Soleil. « Ce module ne sera pas un cours d’art dramatique, mais un moment où nous nous appliquerons à déployer, à éclaircir nos méthodes et partager nos pratiques collectives. Le sujet ? Voilà comment, nous, au Théâtre du Soleil, voilà comment nous cherchons, voilà comment nous essayons, échouons, recommençons. Bref, voilà comment nous travaillons. […] C’est avant tout ce travail de troupe que nous devons éclairer et tenter de transmettre. »
Au programme : improvisation, masques, musique, danse et mouvement pour traiter des grandes questions politiques et humaines, sous un angle universel, et y mêler la recherche de grandes formes de récits.
35 heures du 14 au 18 novembre 2022
Atelier dirigé par Nathalie Béasse, chorégraphe
Formée à l’école des Beaux-Arts puis au CNR Art Dramatique d’Angers, elle se nourrit également des apports du Performing-Art dont elle rencontre les expérimentations à la H.B.K. de Braunschweig en Allemagne, école imprégnée par l’enseignement de Marina Abramović. En 1995 elle intègre le groupe ZUR (collectif de scénographes-performeurs-cinéastes).
À partir de 1999, elle fonde sa compagnie pour développer un travail plus personnel, à la frontière du théâtre, de la danse et des arts visuels.
Contenu
« Nous questionnerons l’acteur en le baignant dans un univers très personnel, en lui apportant de la matière à jouer : objets, musique, histoires, souvenirs…
Un premier travail d’observation objective des corps dans l’espace amorcera les recherches. C’est un travail progressif et ludique, à base de jeux et d’exercices énergétiques (mouvements, chutes, sauts, rythmes, contacts), sur les questions suivantes : comment être là dans une pièce ? Comment on marche ? Comment on se déplace ? Comment on se comporte en présence d’un autre ?
Puis nous confronterons ces mêmes corps à différents objets, à l’espace, à la musique et à une vision personnelle et poétique du quotidien. Sur des thèmes, à partir d’objets, d’histoires, de musiques, de paysages… Il s’agira d’écrire et de composer une scène avec une dramaturgie, un début, un déroulement, une fin. Écrire en partant des choses les plus simples et les plus personnelles, l’écoute, la présence, l’imaginaire. »
70 heures du 21 novembre au 2 décembre 2022
Atelier dirigé par Laëtitia Guédon, metteuse en scène et directrice des Plateaux Sauvages
Laëtitia Guédon se forme à l’École du Studio d’Asnières en tant que comédienne, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en mise en scène. Riche d’un métissage singulier, elle est en quête d’une esthétique indisciplinée, où se mêlent en permanence les arts et en particulier le théâtre, la danse et la musique live. Elle accorde une attention particulière aux écritures contemporaines en associant des auteurs/autrices vivant.e.s à l’écriture des spectacles. Passionnée de transmission artistique et de pédagogie, elle met un point d’honneur à accompagner toutes ses créations d’actions artistiques liées aux enjeux du spectacle.
Contenu
Le premier objectif du projet de transmission artistique est de favoriser l’accès à la création Et même si le monde meurt, à travers le partage du processus créatif avec des publics de tous horizons et toutes générations. En effet, les enjeux et les questionnements engagés à l’occasion de la collecte de parole, seront également ceux amenés à animer les répétitions du spectacle. Ainsi, les publics concernés seront tout à la fois sensibilisés au processus créatif en cours, de même qu’ils en nourriront le contenu.
Le second objectif est de permettre aux jeunes artistes de l’AtelierCité de s’emparer d’un projet d’action artistique et culturel ambitieux tout au long de leur parcours au Théâtre de la Cité et de les initier ou de renforcer leurs compétences en :
- Médiation culturelle avec différents publics
- Co création de contenu d’action artistique et culturelle
- Mise en œuvre d’un projet de territoire (en tenant compte des 3 piliers de l’éducation artistique et culturelle (EAC) : la rencontre / la pratique / l’appropriation des connaissances.
Semaine 1 : les outils pour élaborer un projet de médiation culturelle
Semaine 2 : élaboration d’un projet participatif avec des amateurs (objectifs, thématiques, public concerné, étapes de travail)
175 heures du 16 au 28 janvier, du 3 au 7 avril et du 5 au 17 septembre 2023
Atelier dirigé par Théodore Oliver et Chloé Sarrat (MégaSuperThéâtre)
Dans le cadre des Journées du Patrimoine 2023 dans les appartements du ThéâtredelaCité
Théodore Oliver
Après trois années d’études supérieures en économie à l’université, et devant la perspective d’être engagé dans une branche sans débouchés, Théodore Oliver, il se résout à intégrer une formation de théâtre au Conservatoire de Toulouse, puis une formation Professionnelle La Classe Labo. Quelques années plus tard, au moment de son entrée dans la vie professionnelle, Théodore a la révélation que faire du théâtre ne changera pas le monde. Il choisira tout de même de continuer dans cette voix, en essayant de construire un théâtre en cohérence avec son époque et les territoires dans lesquels il s’inscrit. En 2015, il crée sa propre compagnie MégaSuperThéâtre pour porter les créations d’un groupe d’individus indéfini et mouvant, dont il assume la conduite artistique. Depuis il y expérimente comment faire du théâtre avec de la pensée en alternant spectacles faciles à transporter, pensés pour les publics moins familiers de la chose théâtrale (C’est quoi le théâtre ? ; A quoi tu penses ? ; Casimir & Caroline) et spectacles taillés dans les boîtes noires (Les Assemblés ; La Fabrique des Idoles). De 2018 à 2021, il est soutenu par Puissance quatre, réseau interrégional pour la jeune création théâtrale avec La Loge (Paris), le TU-Nantes, le Théâtre Olympia – Centre dramatique national de Tours et le Théâtre Sorano (Toulouse).
En 2020, la compagnie s’allie au Groupe Fantômas (Lyon) pour faire l’expérience d’une adaptation ; celle du superbe roman de Céline Minard, Faillir être flingué avec 10 acteur.rice.s et 2 musiciennes.
En 2023, il crée La Séance à la Forêt Électrique (nouveau lieu indépendant de diffusion et de création de Cinéma) afin d’essayer de mélanger les publics et il collabore avec le ThéâtredelaCité pour créer avec les comédiens de l’Atelier Cité Une nuit au théâtre.
Dans son temps libre, il collabore artistiquement avec Guillaume Bailliart pour les productions du Groupe FTMS (Merlin – pièce de 6 heures pour 15 acteur.rice.s, La Centrale en Chaleur – pièce chorale pour 4 acteur·ices professionnelles et un groupe de 10 amateur.rice.s) et pour ne pas perdre de vue le jeu, il continue de monter sur scène avec des gens aux préoccupations voisines (Groupe Merci, Cie Microsystème…).
Chloé Sarrat, comédienne et metteuse en scène (MégaSuperThéatre)
Formée au conservatoire de Toulouse et à l’ENSATT à Lyon, Chloé Sarrat a travaillé notamment avec le groupe Merci dirigé par Solange Oswald, Oblique compagnie de Cécile Arthus, le Théâtre des 13 Vents avec Nathalie Garraud, avec Magali Mougel et la compagnie de danse Calicarpa d’Aurélie Gandit, la compagnie Rémusat d’Aurélie Edeline, le Groupe FTMS dirigé par Guillaume Bailliart, et aussi MégaSuperThéâtre dirigé par Théodore Oliver, sa compagnie de cœur. Elle accompagne régulièrement des compagnies en tant que regard extérieur et dramaturge. Cette année, elle joue dans La Séance, la dernière création plateau de la compagnie MST, dans Cromwell de Victor Hugo, un projet porté par la cie Mesdames A, dans Le dernier monde, une adaptation de Romane Nicolas du roman de Céline Minard avec le Groupe FTMS et dans La timidité des arbres de la cie La particule. Elle co-dirige avec Théodore Oliver, le projet Une nuit au théâtre joué par les comédien.ne.s de l’AtelierCité du ThéâtredelaCité. Elle travaille en parallèle avec Théodore Oliver à l’adaptation et à la mise en scène du roman Le mont analogue de René Daumal.
Contenu
Lors des prochaines Journées Européennes du Patrimoine, le ThéâtredelaCité ouvrira ses portes…. une nuit pour découvrir le théâtre comme le public ne l’a jamais vu, des coulisses jusqu’aux salles de spectacle, en passant par les ateliers costumes et les loges et entrer dans la peau d’un·e artiste…
Afin de préparer la venue au théâtre des visiteur.se.s lors des Journées du Patrimoine, il s’agira pour le groupe de l’AtelierCité de se mettre au service de lieux de représentations non dédiés (coulisses, appartement, loges… ), d’entremêler et d’adapter leurs techniques pour la création de plusieurs modules hors scène qui viendront ponctuer le parcours des spectateurs dans le Théâtre.
Semaine 1 Travail dramaturgique sur l’alternance récit / dialogues en vue de la création d’une fiction déambulatoire
Semaine 2 Présentation et pratique d’outils techniques de la représentation théâtrale notamment au niveau du son (bruitages, bande sonore), de la lumière embarquée et de la petite accessoirisation.
Semaines 3 et 4 Pratique conjointe des techniques de jeu et de celles du plateau afin de maîtriser les processus de création hors scène
70 heures du 6 au 17 février 2023 (2 semaines) et 3 réunions préparatoires
En partenariat avec l’ENSAV – stage commun avec les étudiants du master réalisation
Projet encadré par Paul Lacoste, réalisateur et professeur des Universités
Professeur des Universités en études cinématographiques, responsable du département de Réalisation de l’ENSAV de Toulouse, Paul Lacoste a fondé ses recherches (Thèse de Doctorat) sur la plastique du cinéma, son matériau, son support. Mais une intense activité de réalisation, tant en documentaire (cinéma) qu’en fiction (télévision), lui a donné le goût de « l’hétérogénéité cinématographique ». Ainsi, sa passion pour l’acteur, plus récente, n’en est que plus vive, et s’il a écrit et mis en scène une pièce de théâtre « Crue », c’est pour trouver une économie qui lui permette de passer plus de temps avec les comédiens. Il s’agit de chercher sous le cinéma et le théâtre l’ancêtre dramaturgique commun.
Contenu
Chaque binôme, constitué d’un étudiant en master réalisation de l’ENSAV et d’un comédien de l’AtelierCité, loin de se situer dans le traditionnel couple filmeur/filmé, co-écrit et co-réalise chaque court métrage. Ainsi, pour les comédiens, il s’agit de faire le voyage rare au cœur de la fabrication filmique, avec des enjeux de travail sur le personnage qui couvrent la caractérisation, le dialogue, le cadre, le montage, soit un champ bien plus large que la seule interprétation. Pour les étudiants cinéastes, en leur demandant de co-réaliser, on leur demande de travailler plus en profondeur la relation à l’acteur, et de s’inspirer des façons de créer plus corporelles que cérébrales. Il faut qu’à la fin ils comprennent cette phrase de Jean Renoir : « Les idées qu’on a sur le plateau (et non par écrit) vous piquent comme de aiguilles ».
Les rendez-vous seront donc les suivants :
- Une première réunion, où toutes ces intentions seront reprécisées, ainsi que le cadre pratique de la collaboration. A cette occasion, on tire au sort les binômes ENSAV – AtelierCité (comment mieux enclencher la découverte de l’altérité ?), et on lance l’écriture encadrée des courts métrages.
- Lors de deux réunions, l’écriture sera discutée et validée pour tournage.
- Les tournages seront concentrés sur une dizaine de jours.
- Le montage permettra également de faire découvrir au comédien comment le jeu est bouleversé, concentré, dilaté par lui.
70 heures du 20 février au 4 mars 2023
Chantier de création sous la direction de Johanny Bert, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre de Romette, en collaboration avec Philippe Rodriguez Jorda, marionnettiste.
Johanny Bert
Artiste hybride (metteur en scène, comédien, plasticien, marionnettiste), les créations de Johanny Bert naissent d’une rencontre avec un auteur et son écriture, un.e interprète et surtout le désir d’aborder un sujet, une problématique qui permette de mieux appréhender notre société. Tous les projets sont reliés entre eux par une nécessité intime et c’est en équipe qu’il construit un dispositif nouveau à chaque création. Il aime travailler avec des interprètes de différentes disciplines (acteurs, danseurs, chanteurs, musiciens etc) et crée un univers singulier, une langue théâtrale ludique, plurielle dans laquelle il mêle les interprètes à des matières, des espaces plastiques. Certaines dramaturgies le guide vers un dialogue entre l’humain et l’inanimé comme les arts de la marionnette. Il n’a jamais souhaité être restreint à une catégorie : théâtre jeune public / théâtre visuel / théâtre de texte / théâtre de marionnettes…et crée par intuition avec une forme de liberté insolente guidé par un propos. Johanny Bert aime alterner des projets de création personnels au sein de sa compagnie et des projets pour d’autres compagnies comme interprète ou metteur en scène.
Philippe Rodriguez-Jorda est marionnettiste.
Après une formation de mécanicien et une pratique amateur de la danse contemporaine, il découvre les marionnettes en 1985 puis entre à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette. Il participe ensuite à de nombreuses créations tant en France qu’à l’étranger, notamment avec le Théâtre DRAK, Eloi Recoing, Philippe Adrien, Alain Mollot. Il entretient par ailleurs une relation artistique suivie avec Sylvie Baillon (Amiens) ; Basil Twist (New-York) ; Roman Paska (New-York), François Lazaro (Paris) et participe également à des projets mêlant la marionnette à d’autres arts de la scène (opéra, danse contemporaine, musique actuelle). Il assiste à l’ESNAM plusieurs metteurs en scène invités ainsi que de nombreux cours de mouvement de la marionnette ou du corps humain, il y effectue toujours des vacations comme chargé de cours d’animation de marionnettes.
Contenu
La marionnette est un instrument de jeu pour l’acteur comme une prothèse, un prolongement plastique au service d’une dramaturgie. Un instrument sensible qui place l’acteur à l’endroit d’une écriture technique et physique. La marionnette est un corps délégué au service d’un propos. Dans ce « labo », nous traverserons d’abord les techniques de base de la manipulation et la recherche de délégation. Travail du mouvement et travail de la voix à travers différents principes de marionnettes. Ensuite, nous développerons une recherche en lien avec les sujets abordés dans La (nouvelle) Ronde. Le désir, la sexualité, l’amour. Un travail entre la forme marionnettique et l’acteur à travers une proposition de textes des acteurs et des intervenants.
245 heures du 7 au 31 mars 2023 et du 16 octobre au 2 novembre
Chantier de création sous la direction de Galin Stoev, metteur en scène et co-directeur artistique du ThéâtredelaCité
Contenu
Une table ronde imaginée comme une tentative de déchiffrer l’œuvre dramaturgique d’un auteur contemporain ; mais aussi de parler de ce que c’est d’être jeune interprète confronté à une partition contemporaine.
Semaine 1 : travail dramaturgique sur la langue de Viripaev, la lecture à voix haute, la diction du théâtre contemporain
Semaines 2 et 3 : travail dramaturgique sur la pensée de plusieurs pièces de théâtres de l’auteur et les correspondances avec le monde contemporain. A partir de ces éléments, expérimentation du travail d’interprétation d’un rôle.
Semaine 4, 5 et 6 : élaboration de transpositions scéniques, mise en pratique du travail dramaturgique au plateau pour éprouver les techniques d’interprétation du théâtre classique.
190 heures du 5 au 16 juin et du 21 septembre au 13 octobre 2023
Chantier de création sous la direction de Frédéric Sonntag, metteur en scène et directeur artistique de la compagnie AsaNIsiMAsa
Auteur et metteur en scène, Frédéric Sonntag a créé la compagnie ASANISIMASA à sa sortie du CNSAD. Il a écrit et mis en scène une quinzaine de pièces, notamment la « Trilogie Fantôme » composée de George Kaplan, Benjamin Walter et B. Traven, un cycle qui, à travers trois personnages fantomatiques, mène l’enquête sur la notion d’identité et sur les enjeux politiques des récits du XXème siècle à aujourd’hui. Il travaille également à l’élaboration de formes performatives et de formes courtes consacrées aux mythologies de la culture pop, comme Atomic Alert ou le diptyque Beautiful losers. En 2019, il crée son premier spectacle jeune public L’Enfant océan, adaptation du roman de Jean-Claude Mourlevat.
À partir de 2021, Frédéric Sonntag travaille sur un nouveau cycle, le diptyque « Se souvenir du futur », composé de D’autres mondes et de L’Horizon des événements – mettant en scène deux générations, celle des Trente glorieuses et celles de leurs enfants à l’âge adulte au début des années 2000. À travers leurs difficultés à communiquer et le poids des héritages, se racontent la dette d’une génération envers l’autre, ainsi que le virage idéologique, économique et écologique de la fin des années 70.
D’autres mondes est créé en septembre 2021 au Théâtre Public de Montreuil – CDN, la première de L’Horizon des événements aura lieu en novembre prochain à la Scène nationale d’Alençon. Les spectacles pourront jouer seuls ou en diptyque.
En mars 2023, Frédéric Sonntag créera également Sócrates (gagner ou perdre mais toujours en démocratie), pièce pour deux acteurs sur l’histoire du joueur de foot brésilien légendaire Sócrates. Parallèlement, L’Enfant océan poursuivra sa tournée, pour une troisième saison (une quatrième est déjà en préparation).
En avril 2023, à l’invitation du TNG – CDN de Lyon, Atomic Alert sera repris et la compagnie proposera une version lecture-concert de Nous étions jeunes alors.La compagnie fait partie du collectif d’artistes « Les Intrépides » de la Scène nationale Alençon / Flers / Mortagne-au-Perche. Elle est conventionnée par la DRAC Île-de-France et par la Région Île-de-France au titre de l’aide à la permanence artistique et culturelle.
Contenu
Dans le cadre de ce chantier de création, je souhaite partager mon processus de travail avec les jeunes comédien.ne.s de l’AtelierCité et développer avec eux un nouvel espace de recherche dramaturgique. Depuis quelques années, mon travail d’auteur et de metteur en scène a pris la forme de « fictions documentées », c’est-à-dire d’histoires écrites à partir d’un important travail de documentation sur des faits, des événements, des personnages réels. Comment constituer une matière théâtrale à partir d’un travail documentaire ? Comment générer une fiction à partir du réel ? Quels écarts, quels déplacements, quelle distance critique la fiction autorise-t-elle, nécessite-telle ? Voilà les questions que nous nous poserons, en partant d’un important travail d’enquête, de recherche, de récolte de matériaux « sources » (archives vidéo, articles, témoignages, essais, inspirations diverses…) que nous éprouverons au plateau et à partir desquels nous chercherons et déterminerons les modalités et la possibilité d’une mise en fiction.
Dans le cadre de ce chantier, nous allons travailler à partir de l’histoire du projet « BIOSPHERE 2 ». Pendant deux ans, de septembre 1991 à septembre 1993, 8 personnes ont tenté de vivre en autonomie dans le désert d’Arizona dans un dôme futuriste reproduisant les différents écosystèmes de la Terre. « Le but de cette expérience scientifique ? Mieux comprendre la vie sur Terre pour apporter des solutions aux problèmes environnementaux et préparer l’humanité pour la colonisation de l’espace… ». « Au total, 3800 espèces de plantes et d’animaux ont été enfermées dans le complexe. Huit scientifiques, médecins et chercheurs — quatre hommes et quatre femmes —, constituaient l’équipe de la première mission. Leur objectif ? (Sur)vivre en autarcie totale pendant deux ans, en recyclant leurs déchets, l’air et l’eau. « Le projet scientifique le plus important de tous les temps », « une expérience qui pourrait sauver le monde », voilà ce que l’on pouvait lire dans les médias avant que l’expérience en question ne tourne rapidement à la catastrophe. » Projet fou, au croisement de l’expérience scientifique et du parc d’attraction, initié par un milliardaire texan et le leader d’un groupe de théâtre expérimental, BIOSPHERE 2 fut à la fois un concentré des enjeux majeurs et des dérives de notre société à l’aube du troisième millénaire, et en quelque sorte une vision annonciatrice de notre monde à venir.
120 heures du 21 juin au 15 juillet
Chantier de création sous la direction de Bruno Geslin, metteur en scène et directeur artistique de La Grande Mêlée à la Manufacture Maraval de Boissezon (lieu de résidence de la compagnie)
Fasciné par les figures fortes, incandescentes, vertigineuses, du poète Joë Bousquet à Pierre Molinier, des écrivains J.G. Ballard, Georges Perec à Unika Zürn, du réalisateur Rainer Werner Fassbinder à Derek Jarman, Bruno Geslin donne à voir et à entendre ces personnalités exigeantes. Entre cinéma et théâtre, ses créations s’inspirent de romans, d’enquêtes, d’interviews, de films, menant une réflexion autour des thèmes de l’intimité, du corps, du désir, de la sexualité, de la singularité et de l’identité. Réalisant parallèlement un travail photographique et vidéo traitant essentiellement des problématiques du corps et de sa représentation, il n’a de cesse de développer à travers chacun de ses spectacles l’interaction de ces différentes écritures.
Contenu
En trois semaines, les comédiennes et comédiens de l’AtelierCité, guidés par Bruno Geslin (metteur en scène et directeur artistique de La Grande Mêlée), vont traverser en courant l’œuvre de Jean-Luc Godard. Inspiré·e·s par la méthode de travail du réalisateur qui écrivait le matin pour tourner l’après-midi, ils·elles visionneront ses films le matin pour en extraire des répliques, des situations ou de simples inspirations qui nourriront le travail du plateau l’après-midi. De ce marathon sortira une ou plusieurs formes courtes qui seront présentées, dans la cadre du Chaos d’intérêt général organisé par le Tourisme imaginaire à Boissezon (81) les 14, 15 et 16 juillet, à la Manufacture Maraval, lieu de travail de la Compagnie La Grande Mélée.
Calendrier de création de Même si le monde meurt
Texte de Laurent Gaudé
Mise en scène Laëtitia Guédon
- Répétitions du 3 au 13 janvier (lecture publique à l’issue de la sessions)
- Ateliers techniques vocales et corporelles du 17 au 21 avril (sous la direction de Nikola Takov et de Marion Muzac)
- Répétitions du 24 avril au 25 mai 2023. Avant-premières du 22 au 25 mai au CUB
- 2 représentations au Kiasma (Castelnau-le-lez) dans le cadre du Printemps des comédiens les 2 et 3 juin
- Répétitions de reprise du 14 au 21 novembre 2023
- 9 représentations au CUB du 22 novembre au 2 décembre 2023
- Les In-Entendus, cycle de lectures à vif
Comité de lecture animé de textes dramaturgiques contemporains (2 à 3 journées mensuelles) animé par Sébastien Bournac, directeur du Théâtre Sorano et de la compagnie Tabula Rasa
En parallèle d’études littéraires et dramaturgiques, Sébastien Bournac découvre la mise en scène avec le théâtre universitaire.
Après plusieurs collaborations artistiques (au Théâtre National de la Colline, au Théâtre des Amandiers) et expériences d’assistanat à la mise en scène (notamment auprès de Jean-Pierre Vincent), il est engagé en 1999 au Théâtre National de Toulouse comme collaborateur de Jacques Nichet sur plusieurs spectacles.
On lui confie alors la responsabilité pédagogique et artistique de l’Atelier Volant du TNT (2001/03) avec lequel il crée un diptyque fondateur à partir de l’œuvre de Pasolini.
En 2003, il fonde la compagnie Tabula Rasa qu’il développe en région pendant une quinzaine d’années à travers des compagnonnages et résidences au long cours avec le Théâtre de Cahors, le Théâtre de la Digue (Toulouse), la MJC de Rodez, le Scène Nationale d’Albi…
Fort de cette expérience, en avril 2016, il prend la direction du Théâtre Sorano (Toulouse).
Contenu
Se retrouver régulièrement pour plonger dans les écritures théâtrales de notre monde, dans le plaisir de la découverte, de l’échange autour de ce qui s’écrit aujourd’hui. Que ce petit comité de lecture actif soit partagé principalement avec des acteur.trice.s pour un contact direct avec un texte, avec un univers d’auteur, avec une langue à travers des lectures à voix haute. Faire ensuite acte de transmission en devenant les relais de ces textes et auteurs auprès des publics et en favorisant leur découverte et leur diffusion. Mettre en place des rendez-vous « lectures à vif » pour écouter, voir, rencontrer une nouvelle génération d’auteur.trice.s et d’acteur.trice.s.
Lectures publiques au festival de Figeac du 26 au 28 juillet 2023 lien
Lectures publiques dans le cadre du Festival Supernova (Théâtre Sorano), en partenariat avec Artcena, le 18 novembre 2023 lien
- Les projets de médiation culturelle, en collaboration avec le service des relations avec les publics
Et si c’était la fin ? projet de transmission artistique imaginé par Laëtitia Guédon
Lectures-rencontres dans les 14 classes de primaire et 6ème participant à Pièces à lire pièces à entendre
Lectures rencontres dans les classes de 3ème dans le cadre du Parcours laïque et citoyen
CitéChezToi (lectures publiques é d’extraits de textes de spectacles programmés dans la saison)
Rencontres avec les spectateur.rice.s CompliCité et les groupes Première fois au théâtre
- Les 5 séances de conversations menées par Stéphane Gil, codirecteur :
– Les 5 étapes d’élaboration d’un projet de création
– La programmation
– Le budget
– La formulation d’un projet de création
– La formalisation d’un projet de création
Contacts
Responsable formation
Mme Caroline CHAUSSON
05 34 45 05 08 / c.chausson@theatre-cite.com
Référente handicap
Toute personne en situation de handicap, temporaire ou permanent, ou souffrant d’un trouble de santé invalidant peut prendre contact avec
Mme Valérie SOULIGNAC
05 34 45 05 32 / v.soulignac@theatre-cite.com
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