Insoutenables longues étreintesThéâtredelaCité

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Insoutenables longues étreintes

Un conte de fée actuel dont il faut recoller les morceaux.

Créée en 2018, Insoutenables longues étreintes est la première création de Galin Stoev en tant qu’artiste-directeur au ThéâtredelaCité. Après avoir reçu, le prix de la critique pour le meilleur spectacle théâtral créé en région, cette pièce est reprise au ThéâtredelaCité cette saison 20-21 et partira en suite en tournée.

ILE © Francois Passerini

Le parcours initiatique de quatre personnages en quête de sens

Insoutenables longues étreintes est un conte de fées actuel. […] Ses protagonistes, Monica, Charlie, Amy et Christophe, tous dans la trentaine, vivent à New York. Des gens normaux, comme on dit. Jusqu’au jour où des êtres surnaturels se manifestent. Pas des anges ailés ni des poupées Barbie équipées de chapeaux pointus et baguettes magiques : ce sont juste des voix intérieures, celles de messagers extraterrestres. Jacques Nerson, L’Obs

Lorsqu’ils se croisent à New-York, ville de tous les possibles, une quête effrénée du plaisir s’ouvre alors. Sexe, drogue, violence… chacun cherche sa voie. Leur voyage nous renvoie avec humour, poésie et tendresse, à nos propres questionnements. franceculture.fr

Pendant les presque deux heures que dure le récit, nous verrons les personnages se débattre, vivre, se questionner, puis abandonner. Arc-boutés sous le poids d’une recherche de sens qui empêche, nous les verrons petit à petit sombrer dans cette folie puis cette fuite du corps. Jean-Christophe Brianchon, I/O Gazette

Le sujet n’a rien de nouveau au premier abord mais il est traité en frottant constamment le prosaïsme du quotidien à la réalité des questions existentielles. Émilie Darlier-Bournat, artistikrezo.com

Face public, dans un élégant décor en forme d’antichambre spatiale à mi-chemin entre la vie et la mort, ils parviennent à donner relief et sensibilité à leurs courses éperdues. Vincent Bouquet, Les Échos

Une aventure scénique au-delà des conventions théâtrales

C’est un spectacle à la fois déroutant et fort. L’épreuve du vide. Cela pourrait être abstrait et ennuyeux, mais ce n’est pas le cas, notamment grâce à l’engagement et au talent de ces quatre acteurs. […] Ce qui est remarquable, c’est la force de persuasion de l’auteur. Il réussit à raconter cette histoire en fin de compte assez énigmatique sans que notre raison ne se cabre. Fabienne Darge, Le Monde

Cher spectateur, il te faut recoller les morceaux et les mettre vaguement dans un ordre possible ; Galin Stoev appelle cela une « écriture quantique ». Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart

Galin Stoev s’empare avec maestria d’une pièce cosmique de l’auteur russe Ivan Viripaev.

Galin Stoev ancre le texte cosmique, poétique du dramaturge russe dans une réalité relative qui déstabilise, intrigue et force le spectateur à une attention de tout instant. Récipiendaire de la parole de chacun des personnages, il doit accepter de participer à l’expérience collective d’un théâtre qui refuse tout carcan, toute limite et qui se nourrit des artistes autant que du public. Une aventure scénique surprenante à tenter sans tarder. Olivier Fregaville, Transfuge

On rentre dans leur récit [celui des comédien.ne.s] semi-incarné semi-distancié en se laissant bercer par une écriture qui revient constamment sur elle-même, comme un refrain, se laissant envoûter par les mêmes formules répétées jusqu’à épuisement, et jusqu’à acquérir un caractère quasiment musical mais aussi sacré, précieux, signifiant. Ariane Issartel, zone-critique.com

Témoignage d’une spectatrice

Insoutenables longues étreintes reste, un an après, une trace étrange et singulière dans mon parcours de spectatrice.Je me souviens de l’énergie des acteurs, de l’audace des corps, des espaces étagés, et d’une architecture mouvante.
Je me souviens des trajectoires intenses de personnages en plein questionnement, qui nous adressaient avec rage et poésie leurs bouts de vie.
Je me souviens surtout d’avoir été happée, aimantée par le dynamisme du plateau, interloquée par ce qui résonnait si fort en moi : j’étais à mille lieux de ces personnages, pas d’identification vraiment possible et pourtant tout me parlait intimement, tout semblait m’être adressé !
Attentive comme rarement, j’avais l’intuition que ce spectacle éclairait un mystère, ouvrait un espace en moi, répondait à des questions informulées. J’écoutais par tout mon corps et de toutes mes forces : moi aussi j’étais tout entière une vibration tendue vers un point bleu, comme les protagonistes. Vraiment, me disais-je en sortant de la salle et encore en y repensant aujourd’hui : ce spectacle m’a littéralement transpercée !

Objet numérique

Dans ce moment d’incertitude quant à la date de nos retrouvailles, on se demande comment préserver le lien, comment entretenir la curiosité et comment surmonter la tristesse de cette séparation et de cet isolement. Je voudrais aller encore plus loin que la recherche d’une simple solution palliative. Je voudrais qu’on se questionne sur la façon de créer et de faire vivre une œuvre théâtrale dans des conditions exceptionnelles comme celles d’aujourd’hui.
Nous sommes à la recherche d’une manière de réaliser ce croisement entre un spectacle et sa version digitale, qui ne serait pas une simple captation. Et on se demande à quel point le virtuel peut ou ne peut pas préserver la magie du moment présent.
On va tenter l’aventure avec l’équipe d’Insoutenables longues étreintes au mois de janvier et on vous tient au courant !