Psychodrame
Représentations
Distribution
Production
Compagnie 13/31
Coproduction
Comédie de Béthune – Centre Dramatique National Hauts-de-France, ThéâtredelaCité – Centre Dramatique National de Toulouse Occitanie, Bain Public à Saint-Nazaire, le Quai des rêves – Scène de territoire pour le théâtre de la Ville de Lamballe-Armor
Soutiens Les Tréteaux de France – Centre Dramatique National (résidence), Bain Public à Saint-Nazaire (résidences)
Avec le soutien de la Région Bretagne, du Ministère de la culture – DRAC de Bretagne et du Département des Côtes d’Armor.
La Compagnie 13/ 31 est conventionnée par le Ministère de la culture – DRAC de Bretagne.
Informations
Durée estimée 2h
Le CUB
Déconseillé aux moins de 15 ans
Résumé
Elles sont six psychologues dans un centre psychiatrique. Chaque mercredi elles se retrouvent pour le « psychodrame », une thérapie qui consiste à mettre en jeu, en scène, comme des petites scènes de théâtre, ce que leurs patientes ont du mal à dire en séance classique. Le jeu, comme une enquête, permet de déceler les souvenirs enfouis, les traumatismes, les désirs inavoués et de les mettre à distance. Elles croient fermement en cette thérapie demandant trop de moyens humains pour les gestionnaires et menacée d’extinction… Elles tiennent ensemble face aux tempêtes de l’érosion des services hospitaliers, aux tempêtes de leurs vies de femmes, avec les secousses que provoquent en elle le jeu avec les patientes.
Jouer pour soigner. Voilà le fil qui nous tient. Une exploration libératrice entre thérapie et catharsis des terreurs et des monstres qui peuplent nos inconscients féminins.
Photos de répétition
Reportage inCUBateur créatif
Note d'intention
J’ai eu l’occasion de donner des ateliers de pratique théâtrale dans un Centre Médico Psychiatrique pour adolescents et jeunes adultes (CMP Jacques Arnaud à Bouffémont-Moisselles). Le théâtre était, pour les jeunes patients, une activité thérapeutique, un endroit tout pur de catharsis et de découverte de sa puissance par l’imaginaire. J’ai pu remarquer à quel point – peut-être de façon encore plus intense chez ces jeunes en souffrance – chacun répondait au plateau avec sa propre esthétique. Certains avaient toujours des propositions théâtrales très cadrées et réalistes, d’autres aimaient converser avec les objets, verser dans l’absurde, d’autres encore accéléraient et intensifiaient toujours tout… C’est aussi à cette époque que j’ai entendu parler, par les psychiatres et les aides soignants du centre, de la pratique du psychodrame, pratique à laquelle je n’ai jamais pu assister car la séance thérapeutique est strictement confidentielle. Rejouer le traumatisme pour le mettre à distance a toujours été un point d’intérêt de mon travail. Dans notre spectacle, Les Femmes de Barbe Bleue, nos personnages s’entraident en rejouant Barbe Bleue les unes pour les autres, en essayant de vaincre l’emprise de leur époux sur une scène imaginaire. Après une recherche sur la pratique du psychodrame, la collecte de témoignages de plusieurs patients et soignants, nous écrirons donc au plateau une fiction où chacune des comédiennes aura à concevoir un personnage de soignante et un personnage de patiente. Sur notre scène, chaque patiente sera tour à tour invitée à mettre en scène son équipe de soignantes autour d’un axe de sa thérapie, nous donnant accès à un axe intime d’elle-même. Puis nous verrons les soignantes débattre du cas de la patiente après le psychodrame.
Lisa Guez