Il ne m’est jamais rien arrivé
Représentations
Distribution
Production
Théâtre de l’Atelier
En partenariat avec le
Théâtre de Romette
Vincent Dedienne habillé par Agnès B.
Le Journal de Jean-Luc Lagarce est publié aux Éditions les Solitaires Intempestifs.
Informations
La Salle
Durée 1h
Résumé
« J’ai toujours voulu faire quelque chose avec Le Journal de Lagarce. La proposition de Johanny de me confier le beau rôle silencieux de Louis dans Juste la fin du monde a été le déclencheur : tout ce que sa famille voudrait que Louis dise et tout ce qu’il tait, je le dirai moi, au public, dans ce seul en scène ! »
Vincent Dedienne
Qui était réellement Jean-Luc Lagarce ? Vincent Dedienne explore les carnets d’écriture de l’un des plus grands dramaturges du XXe siècle. Dans ce Journal, au fil des années, se dessine le portrait intime d’un jeune homme drôle et terrifiant.
C’est une vie solitaire et sentimentale entre Paris et Besançon dans les années 80. La vie d’un fou de théâtre qui voit apparaître le sida et mourir Coluche et Simone Signoret.
Une grande et une petite vie à la fois.
Photos
MégaCité, c'est...

Orfèvre. Tout en précision, le travail théâtral et marionnettique de Johanny Bert distille des questionnements tenaces sur la représentativité des identités sexuelles et amoureuses, et sur le caractère épidermiquement politique du corps dans la société d’aujourd’hui. Peuplé de marionnettes qui habitent l’espace du plateau autant que les comédien∙nes, son univers développe une démarche et une esthétique originales qui mettent le réel à distance pour se débarrasser, tendrement mais sûrement, des tabous.
Note d'intention de Vincent Dedienne
J’adore les journaux d’écrivains, de Calaferte à Guibert en passant par ceux de Roland Barthes et de Jane Birkin, j’ai toujours, en parallèle de leurs oeuvres, aimé plonger dans la vie des écrivains, leur vie intime, celle qui s’écrit jour après jour, celle qui se dévoile et qui se camoufle tout à la fois, car l’on ne sait jamais si tout est vrai dans les journaux. Comme dans les romans.
Michel Foucault, découvrant les écrits de son ami Hervé Guibert disait « Hervé, il ne lui arrive que des choses fausses ».
Je caresse depuis longtemps le désir de faire quelque chose au théâtre d’après les Journaux de Jean-Luc Lagarce. La proposition de Johanny Bert de monter Juste la fin du Monde, et de me confier le beau rôle de Louis, le fils taiseux, a été le déclencheur : tout ce que sa famille attend qu’il dise, qu’il dise enfin (c’est-à-dire « voilà qui je suis ») et tout ce que Louis ne leur dira pas, je l’imagine et je le dirai au public, dans ce seul-en-scène tiré des Journaux.
« Il ne m’est jamais rien arrivé…. juste la fin du Monde ».
Voilà ce que Jean-Luc pourrait « hurler une bonne fois (…) seul dans la nuit, à égale distance du ciel et de la Terre.
L'origine du projet par Johanny Bert
Durant les premières lectures en équipe, Vincent Dedienne a eu envie de prolonger notre collaboration en me proposant une adaptation du journal de l’auteur. Ainsi est né Il ne m’est jamais rien arrivé formant avec Juste la fin du monde, un diptyque dont les pièces se répondent, l’une permettant d’entendre tout ce que Louis ne dit pas à sa famille et l’autre de s’immiscer avec Jean-Luc Lagarce dans l’intimité familiale.
À la lecture de son journal, on devine assez vite que Jean-Luc Lagarce, par pudeur, n’a jamais écrit de pièces autobiographiques mais qu’il est incontestablement le souffle, les mots et les vibrations de tous ses personnages.
En quelques huit cents pages, il se dévoile de ses dix-sept ans à sa disparition : ses découvertes littéraires, théâtrales et cinématographiques, son désir inébranlable d’être auteur, sa famille, l’histoire de sa compagnie « Théâtre de la Roulotte » implantée à Besançon, ses rencontres sexuelles et amoureuses mais aussi, cette maladie insidieuse qui a décimé toute une génération.
Une photographie saisissante de cette époque, pas si éloignée de la nôtre, qui continue de nourrir les combats actuels. Dans ce journal, tout y est vrai, mais tout y est déjà transfiguré en un récit adressé à celui ou celle qui en tournera les pages. Une matière théâtrale en soi, empreinte d’un besoin de parole, comme dans toutes ses œuvres.