Huit heures ne font pas un jourThéâtredelaCité

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16 – 18 février 2022
 

Huit heures ne font pas un jour

Épisodes 1 à 5
De
Rainer Werner Fassbinder
Traduction
Laurent Muhleisen
Mise en scène
Julie Deliquet

Représentations

Mer. 16 févr. 2022
19h30
Jeu. 17 févr. 2022
19h30
Ven. 18 févr. 2022
20h30
* Représentations scolaires

Distribution

Avec
Lina Alsayed Julie André Éric Charon Évelyne Didi Christian Drillaud Olivier Faliez Ambre Febvre Zakariya Gouram Brahim Koutari Agnès Ramy David Seigneur Mikaël Treguer Hélène Viviès et la participation de Louise Dirat
Collaboration artistique
Pascale Fournier Richard Sandra
Version scénique
Julie André, Julie Deliquet et Florence Seyvos
Scénographie
Julie Deliquet Zoé Pautet
Lumières
Vyara Stefanova
Son
Pierre De Cintaz
Costumes
Julie Scobeltzine
Régie générale
Léo Rossi-Roth
Perruques, coiffures
Judith Scotto
Régie lumière
Sharron Printz
Régie plateau
Bertrand Sombsthay
Accessoiriste
Juliette Mougel

Production
Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis

Coproduction
La Comédie, CDN de Reims ; TnBA, Théâtre national de Bordeaux en Aquitaine ; La Coursive, scène nationale de La Rochelle ; Théâtre Joliette, scène conventionnée de Marseille

Soutien
L’École de la Comédie de Saint-Étienne / DIESE #Auvergne-Rhône-Alpes.

Les œuvres de Rainer Werner Fassbinder sont représentées par L’ARCHE – agence théâtrale. L’intégralité des huit épisodes de l’œuvre Huit heures ne font pas un jour est publiée par L’ARCHE Éditeur, www.arche-editeur.com © L’Arche, 2021.

Le décor a été réalisé dans les ateliers du Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis, sous la direction de François Sallé.

Informations

La Salle
Durée 3h10


TARIF A

Saison 2021-2022
Créé ici
Nouveau 21-22
Théâtre

Résumé

Les Krüger-Epp sont une famille typique de la classe ouvrière allemande du début des années 1970.

Dans un parfum d’optimisme et une trajectoire heureuse, se dessinent les destins des membres de cette famille, de leurs collègues et ami·e·s. Exempte de tout misérabilisme, cette fresque prolétaire met en scène : défense ouvrière, émancipation féminine, dignité du troisième âge et droit de l’enfant.

Rainer Werner Fassbinder mise sur la résolution des conflits par la mobilisation éclairée de ses personnages pour les rendre maîtres de leur destin !

Réécoutez les émissions de France Culture avec Julie Deliquet

Vendredi 8 octobre, Julie Deliquet était au micro de France Culture pour l’émission « À quoi rêvez-vous ? » d’Arnaud Laporte.

Vendredi 8 octobre, Julie Deliquet était au micro de France Culture pour l’émission « La grande table critique » de Lucille Commeaux.

Extraits de la revue de presse

Julie Deliquet adapte avec brio la série télé Huit heures ne font pas un jour réalisée par Rainer Werner Fassbinder en 1972.
Philippe Chevilley – Les Échos

La metteuse en scène transforme cette utopie en marche en un long plan-séquence à la fluidité remarquable d’intelligence et de finesse.
Vincent Bouquet – Sceneweb

Une saga magnifique au cœur du monde ouvrier où l’utopie et la lutte, l’humour et l’amour s’épaulent, où les quatorze actrices et acteurs réunis forment une formidable troupe. On rit, on rage, on rêve. Quel bonheur !
Jean-Pierre Thibaudat – Médiapart

Comme pour Un conte de Noël magnifiquement adapté du film d’Arnaud Desplechin, Julie Deliquet s’appuie sur une troupe talentueuse qu’elle entraîne à sa suite avec une aisance bluffante.
Nathalie Simon – Le Figaro

La mise en scène de Julie Deliquet est brillante. C’est le spectacle le plus réjouissant de cette rentrée théâtrale.
Stéphane Capron – France Inter (reportage à écouter à la minute 18’05)

Avec Huit heures ne font pas un jour au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis, la metteuse en scène signe une adaptation enlevée du feuilleton télévisé sur le monde ouvrier de Rainer Werner Fassbinder.
Fabienne Darge – Le Monde

Huit Heures ne font pas un jour, la réjouissante première création de Julie Deliquet en tant que directrice du TGP.
Fabienne Arvers – Les Inrockuptibles

Interview de Julie Deliquet

Exalter l’irrépressible vitalité de cette œuvre, sa profonde humanité et la beauté si fraîche et singulière de ses dialogues.

Florence Seyvos

Extraits

La rencontre de Marion et Jochen – Episode 1

Distributeurs de la gare centrale.
Marion s’acharne sur un distributeur.

Jochen – Hé !

Marion – Oui, pardon ?

Jochen – J’ai dit hé, d’accord ? Vous êtes en train de bousiller le distributeur.

Marion – Oui, ça va, j’ai entendu que vous avez dit « hé ».

Jochen – Mais vous avez demandé « oui, pardon ». Excusez-moi.

Marion – Quoi ? J’ai demandé « oui, pardon » ? Pourquoi j’aurais demandé « oui, pardon » ?

Jochen – Eh bien, parce que j’ai di « hé ». Hé ! Logique !

Marion – C’est vrai. Vous avez dit « hé ». Et pourquoi vous avez dit « hé « ?

Jochen – Eh bien parce que vous êtes en train de bousiller le distributeur.

Marion – Non, je suis pas en train de bousiller le distributeur, je veux juste récupérer ce que j’ai investi, à savoir pour deux marks de cornichons aigres-doux.

Jochen – Bon, ce n’est pas parce qu’on est enceinte qu’il faut démolir tout ce qui se met en travers de son chemin.

Marion – Enceinte ? J’ai bien entendu ? Vous avez dit enceinte ?

Jochen – Oui, enceinte.

Marion – Donc c’est vrai !

Jochen – Oui, quelle femme tape comme une hystérique contre un distributeur automatique de cornichons aigresdoux à neuf heures et demi du soir si elle n’est pas enceinte ?

Marion – Je ne suis ni enceinte ni hystérique. Je ne suis même pas mariée.

Jochen – Non ?

Marion – Et je n’ai pas non plus… Et puis de toute façon ça ne vous regarde pas. Enceinte, c’est bien les hommes, ça, baratiner des femmes, la nuit, l’air de rien.

Jochen – Eh bien, si vous n’êtes ni hystérique, ni mariée, ni enceinte, vous pouvez m’accompagner à l’anniversaire de ma grand-mère.

Marion – Chez votre grand-mère ?!

Jochen – Oui, à son anniversaire.

Marion – Et en plus il est sérieux, merde. Et en plus vous êtes sérieux ? C’est bon, je vous accompagne.

Jochen – Bien. Mais d’abord, voyons voir un peu pourquoi ces cornichons aigres-doux ne veulent pas sortir.
(Il ouvre un compartiment et prend un bocal de cornichons aigres-doux)
Il faut être un homme pour ça, avoir de la jugeote et garder la tête froide.

Marion donne un coup au distributeur.
Une autre compartiment s’ouvre. Elle exhibe fièrement un deuxième bocal de cornichons et fait la nique à Jochen.

Julie Deliquet : "Travailler à ce qu'une fiction ait lieu le soir" / France culture

En quelques mots…

Adaptation cinématographique
Regard sociologique
Histoires familiales
Mosaïque
Liste
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