J’entends battre son cœur
Représentations
Distribution
Production
Cie / CRÉATURE – Lou BROQUIN
Coproduction
FMTM – Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes de Charleville-Mézières, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, Odyssud – scène conventionnée d’intérêt national art enfance et jeunesse, Marionnettissimo, A.R.T.O / Le Kiwi Centre culturel de Ramonville
Accueil en résidence
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie, A.R.T.O / Le Kiwi Centre culturel de Ramonville, Marionnettissimo
Soutiens
Scène Nationale d’Albi, ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie
Aides
DRAC Occitanie, Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée – Dispositif L’OCCAL, en cours : Mairie de Toulouse, Conseil Départemental de la Haute-Garonne, ADAMI
Texte publié aux éditions Théâtrales, éditeur et agent de l’auteur.
Spectacle parfumé par la Maison Berdoues
La Cie / CRÉATURE – Lou BROQUIN est conventionnée par la Région Occitanie Pyrénées-Méditerranée et la Mairie de Blagnac.
L’équipe artistique a été accueillie en résidence au ThéâtredelaCité
Informations
Spectacle HORS LES MURS :
À L’Escale – Ville de Tournefeuille
Accès détaillé
50 minutes
Tout public à partir de 10 ans
TARIF B
Résumé
Août 2019
[…] Au départ de ce projet il y a une question :
Comment proposer au public une place singulière, un positionnement nouveau lui permettant de vivre le spectacle de l’intérieur ?
Depuis plusieurs créations je mène une exploration au cœur de l’intime. Je cherche à faire entrer le spectateur dans les mondes intérieurs des personnages.
Aujourd’hui je souhaite pousser plus loin cette rencontre en tentant une proposition plus immersive, sensorielle et multidimensionnelle.
J’imagine un dispositif scénographique où le public serait au centre et le spectacle autour et au-dessus de lui. Ce n’est pas uniquement par cet axe que la singularité s’exprimera. C’est en créant un contexte dramaturgique inédit que cette proposition se révèlera totalement. Le public prendra place à l’intérieur du corps d’une femme enceinte, devenant ainsi l’interlocuteur privilégié de son monologue intime.
Par ce dispositif mais également par le récit qui s’y tiendra, je souhaite questionner le rapport entre nos mondes intérieurs et le monde qui nous abrite.
Comment faire cohabiter ces différentes réalités ?
Comment harmoniser nos perceptions ? […]
Septembre 2020
Il y a un peu plus d’un an j’écrivais cette note d’intention avec, chevillé au corps, la certitude que dans ma démarche je devais chercher un nouveau chemin vers le public. En août 2019, totalement éloignée de la crise que nous allions vivre, je souhaitais me remettre en mouvement dans la relation à l’objet spectacle.
Aujourd’hui, évidemment, je ne suis plus tout à fait la même et le monde qui m’entoure ne sera plus jamais le même. Durant le confinement, je n’ai pas pu empêcher l’analogie entre notre situation et celle que je souhaitais faire vivre aux spectateurs. Le temps du confinement a été pour chacun différent et singulier. Pour ma part je l’ai vécu comme une gestation. Mais bizarrement ce n’était pas moi qui était enceinte mais bel et bien le monde qui été enceint de nous tous. Enfermés dans nos abris, nous imaginions le futur monde, celui que nous ne connaissions pas et dans sa transformation, c’est notre mutation qui s’opérait.
À la sortie de cette période suspendue, emplie de toutes ces traces et ressentis, je n’ai jamais cessé d’envisager ce futur projet.
Je peux dire que ce spectacle ne sera pas celui qu’il aurait été.
Je peux dire que plus que jamais mon envie est d’offrir un temps de consolation et d’étreinte entre un public et une œuvre.
Je peux dire que les cocons qui accueilleront les spectateurs seront les fauteuils d’un voyage intime.
Je peux dire que dans ce monde où le corps disparaît il me semble essentiel de se relier au sensoriel et au sensitif.
Je peux dire qu’aujourd’hui en septembre 2020, le nouveau contexte dans lequel nous vivons me fait apparaître, dans ma démarche, cette création comme essentielle et évidente.
Lou Broquin
Journal
C’était en mai 2021. Je revenais au théâtre pour la première fois après des semaines de confinement et des mois de fermeture des établissements culturels. Le ThéâtredelaCité
rouvrait et donnait la dernière création de la compagnie Baro d’evel, Falaise.
J’avais, enfin, le plaisir de me retrouver dans le ventre de la salle obscure, dans un confinement aussi volontaire qu’éphémère, qui n’était plus isolement et distanciation sociale, mais rapprochement et rassemblement avec d’autres qui avaient fait, au même moment, le même choix que moi.
De Falaise, je retiens une image, en lever de rideau : un pied, chaussé d’un gros soulier, troue brutalement la muraille qui s’élève autour du plateau. Le coup est franc, puissant : il arrache des gravats crayeux et ouvre une brèche par laquelle passe bientôt un corps que l’on entend marmonner des choses incompréhensibles, dans un parler oscillant entre langue d’Espagne et langue de la folie.
Je pouvais interpréter ce coup de pied initial de deux façons : comme une libération, que venait immédiatement confirmer un vol d’oiseaux, passant soudain d’un coup d’aile de coulisse à coulisse, ou comme un geste de destruction dans une scénographie qui est peu à peu percée, dégradée, détruite par d’autres pieds et jambes qui la mettent en ruines.
Les arts corporels sont une chance pour le théâtre car ils lui ouvrent un champ, voire des outils de réinvention et d’inspiration.
Photos
Entretien avec Lou Broquin et extraits de répétitions
Un nouveau spectacle étonnant
Extrait
Tu bouges tu vis je t’appartiens
Je ne suis plus moi je suis ta maison
Depuis 9 mois tu m’habites
Oui je suis une maison
Dans une maison il y a des souvenirs
Présentation
Biographie
Metteuse en scène
Lou Broquin intègre l’équipe artistique de la Cie / CRÉATURE comme interprète et plasticienne en 2004. Elle conçoit et met en scène sa première performance pour l’espace public en 2007, Les Cultivateurs de Rêves. Elle poursuit son travail de mise en scène comme assistante d’Odile Brisset en 2009 sur Bibi, puis crée sa première proposition pour la salle en 2010 Le Vilain Petit Canard, suivront en 2012 L’Égaré, puis en 2013 Les Irréels, deuxième performance pour l’espace public, et en 2014 Lalènne.
En 2015 Lou Broquin prend la direction artistique de la compagnie.
Après avoir créé Bouchka en 2016, adaptation d’un album jeunesse, elle s’ouvre aux écritures contemporaines en 2017, en commandant à l’auteur Bernard Friot le texte d’Héritages qu’elle crée la même année au TNT – Théâtre National de Toulouse.
Elle poursuit sa recherche sur les écritures contemporaines en créant en 2019 Prince Lepetit, de Henri Bornstein publié aux éditions Théâtrales, au ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie.
Les 3 piliers de sa recherche sont les écritures contemporaines, le théâtre jeune public et les formes animées. C’est dans le point de rencontre de ces trois axes que se situe son territoire artistique.
Les spectacles qu’elle conçoit sont des aventures immersives, où les arts visuels, l’interprétation, le son, les formes animées, le texte, les éléments scénographiques et l’ensemble de la matière théâtrale invitent les spectateurs à des voyages sensitifs. Sa matière est faite de fantômes, de sensations, de persistance rétinienne, de traces et de souvenirs.
Elle développe actuellement une exploration particulière autour des formes animées et du concept de figures associées propre à sa démarche.
A chaque création elle réinterroge les codes et les symboles qui constituent son univers. Cherchant sans cesse à raconter l’humain face à ses questionnements avec délicatesse et espoir.