J’accuse
Représentations
Distribution
Production
Compagnie Tabula Rasa
Coproduction
ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie ; Théâtre Sorano – Scène Conventionnée ; Le Parvis – Scène nationale de Tarbes ; L’Archipel – Scène nationale de Perpignan ; Théâtre de Lorient – CDN
La compagnie Tabula Rasa est conventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée et par la Ville de Toulouse.
Avec l’aide du Conseil Départemental de la Haute Garonne.
Avec le soutien du CENTQUATRE-PARIS et du Théâtre 13 (accueils en résidence).
Avec la participation artistique du Jeune théâtre national.
La compagnie Tabula Rasa est en partenariat artistique avec le Théâtre Sorano – Scène Conventionnée [2019/22].
L’équipe artistique a été accueillie en résidence au ThéâtredelaCité, création à Toulouse.
Informations
Résumé
Elles sont cinq. Elles ragent. Ces femmes prennent dangereusement la parole comme d’autres prennent les armes. Elles exposent leur vie banale, déterminées par instinct de survie à s’élever contre ce qui les étouffe, pollue leur quotidien et entrave leur avenir : préjugés, racisme, injustices sociales, inertie des dirigeants, oppression d’un système…
J’accuse dresse un état de la société française à travers le regard incisif et l’humour cinglant d’une autrice québécoise.
Une partition verbale et visuelle en prise directe avec notre réalité, qui hurle à l’amour et punche en pleine face.
Journal
DOSSIER : ÉCRITURES DRAMATIQUES CONTEMPORAINES
La création est projection et rencontre – avec une œuvre, un motif, une question, une personne. Comme lors de la cristallisation amoureuse définie par Stendhal, de l’admiration naît le désir. De la muse naît l’inspiration. Reste ensuite à la conquérir et à se mettre au travail. Si écrire sur quelqu’un est déjà quelque chose, écrire pour quelqu’un – qui plus est au théâtre où la parole est performative – en est une autre : cela induit en effet un engagement actif de part et d’autre de la relation. Plus qu’un cadeau, c’est un appel. Une idée illustrée par l’écriture de La Disparition du Paysage de Jean-Philippe Toussaint et de la version française de J’accuse d’Annick Lefebvre.
DOSSIER : ÉCRITURES DRAMATIQUES CONTEMPORAINES
À l’honneur ce trimestre au ThéâtredelaCité, que nous racontent les dramaturges contemporain∙e∙s du monde, de nous, mais aussi du théâtre d’aujourd’hui et de l’écriture elle-même ? Écritures d’ici et maintenant, de demain ou d’ailleurs. Écritures collectives ou en solo. Écritures de plateau ou de papier. Écritures documentaires, de fiction, de docu-fiction, de science-fiction. Réécritures. Adaptations de romans, de films, de contes ou même de pièces de théâtre. Écritures de commande ou spontanées… Le prisme est immense : seul le recul donné par la postérité pourra y tracer des lignes et en faire émerger les classiques de demain. Car, comme Galin Stoev et Stéphane Gil qui ont dessiné cette foisonnante programmation aiment à le rappeler, nos classiques ont d’abord été les contemporains de leur époque.
Interview de Annick Lefebvre
Je voudrais que ce J’accuse [France] ait, comme la version originale montréalaise, la force d’un manifeste politique générationnel et l’humanité d’une confession intime.
Sébastien Bournac
Qu’est-ce que je peux faire pour engager le combat avec les armes que je maîtrise le mieux ? Vous faire entendre J’accuse, assurément. Dans l’espoir que cette pièce remue quelque chose de viscéral en vous.
Annick Lefebvre
Extrait
C’est pas vrai qu’on peut s’enorgueillir de vivre dans un pays d’exception, quand au crépuscule de chaque nouvelle journée au calendrier tout ce à quoi nous avons envie de nous accrocher c’est à une corde adroitement passée autour de nos cous. C’est pas vrai que […]
Annick Lefebvre, J’accuse
Biographies
Avant d’avoir terminé son Bac en critique et dramaturgie, Annick Lefebvre avait assis ses fesses de stagiaire dans la salle de répétition d’Incendies de Wajdi Mouawad.
Depuis sa sortie de l’Université du Québec à Montréal en 2004, l’autrice a semé plusieurs courts textes dans des événements collectifs dont 26 lettres : abécédaire des mots en perte de sens (Olivier Choinière, CTD’A, Montréal, 2014 / Ailleurs en Folie, Mons, 2015) et Lettres jamais écrites (Estelle Savasta, compagnie Hippolyte a mal au cœur, Paris, 2017).
En 2012, Annick a fondé Le Crachoir, compagnie qui questionne le rôle de l’autrice ou de l’auteur au sein du processus de création, de production et de représentation d’une œuvre. Elle est, entre autres, l’autrice de Ce samedi il pleuvait (Marc Beaupré, Le Crachoir, Aux Écuries, Montréal, 2013), de La machine à révolte (Jean Boillot, Le Préau (Vire) / NEST-Théâtre (Thionville), 2015) et des Barbelés (Alexia Bürger, Théâtre La Colline (Paris) 2017 / Théâtre de Quat’Sous (Montréal), 2018).
Sa pièce J’accuse (Sylvain Bélanger, CTD’A, Montréal, 2015 / reprise janvier-février 2017) lauréate du Prix auteur dramatique BMO, a été finaliste du prix de la critique de l’AQCT, du prix MichelTremblay et du Prix Littéraire du Gouverneur Général du Canada en 2015. J’accuse a été présenté dans une mouture belge revisitée par l’autrice, à Bruxelles, en novembre 2017 (Isabelle Jonniaux / Rideau de Bruxelles / Atelier 210).
Protégée de l’auteur Olivier Choinière au Prix Siminovitch 2014, Annick participe à la création d’Identités de l’artiste pluridisciplinaire Séverine Fontaine (Cie IKB, Lyon, France) et réalise des accompagnements dramaturgiques auprès d’autrices et d’auteurs de la relève.
Sa pièce ColoniséEs (René Richard Cyr, CTD’A (Montréal), 2019) a été lauréate du prix Michel-Tremblay et finaliste des Prix Littéraires du Gouverneur Général du Canada, en 2019.
Son théâtre est publié chez Dramaturges Éditeurs.
En parallèle d’études littéraires et dramaturgiques, Sébastien Bournac découvre la mise en scène avec le théâtre universitaire.
Après plusieurs collaborations artistiques (au Théâtre National de la Colline, au Théâtre des Amandiers) et expériences d’assistanat à la mise en scène (notamment auprès de Jean-Pierre Vincent), il est engagé en 1999 au Théâtre National de Toulouse comme collaborateur de Jacques Nichet sur plusieurs spectacles.
On lui confie alors la responsabilité pédagogique et artistique de l’Atelier Volant du TNT [2001/03] avec lequel il crée un diptyque fondateur à partir de l’œuvre de Pasolini.
En 2003, il fonde la compagnie Tabula Rasa qu’il développe en région pendant une quinzaine d’années à travers des compagnonnages et résidences au long cours avec le Théâtre de Cahors, le Théâtre de la Digue [Toulouse], la MJC de Rodez, le Scène Nationale d’Albi…
Fort de cette expérience, en avril 2016, il prend la direction du Théâtre Sorano [Toulouse].