DésobéirThéâtredelaCité

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1 – 6 février 2022
 

Désobéir

Pièce d'actualité n°9
Texte
Julie Berès Kevin Keiss Alice Zeniter
Conception et mise en scène
Julie Berès
Spectacle présenté avec et au
Théâtre Sorano

Représentations

Mar. 1 févr. 2022
20h00
Jeu. 3 févr. 2022
20h00
Sam. 5 févr. 2022
18h00
Dim. 6 févr. 2022
15h00
* Représentations scolaires

Distribution

Texte
Julie Berès Kevin Keiss Alice Zeniter
Conception et mise en scène
Julie Berès
Spectacle présenté avec et au
Théâtre Sorano
Avec
Ava Baya Lou-Adriana Bouziouane Elsa Dourdet Charmine Fariborzi Julie Grelet Bénicia Makengele
Dramaturgie
Kevin Keiss
Travail sur le corps
Jessica Noita
Scénographie
Marc Lainé Stephan Zimmerli
Costumes
Elisabeth Cerqueira
Création sonore
David Ségalen
Création lumière
Laïs Foulc
Création vidéo
Christian Archambeau

Production déléguée
Compagnie les Cambrioleurs ; précédemment le Théâtre de la Commune – CDN d’Aubervilliers

Soutien
Fonds de Dotation Agnès Troublé dite Agnès B. ; FIJAD, Fonds d’Insertion pour les Jeunes Artistes Dramatiques ; DRAC et Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.

La Compagnie les Cambrioleurs est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Bretagne, par la région Bretagne et par la Ville de Brest, et est soutenue pour ses projets par le Conseil départemental du Finistère.

Ce spectacle bénéficie du soutien au surtitrage de Spectacle Vivant en Bretagne.

Informations

Spectacle HORS LES MURS :
Au Théâtre Sorano, Toulouse
Accès détaillé

1h15

Tout public, à partir de 12 ans


Représentation en audiodescription le dimanche 6 février à 15h

Réalisation Accès culture

Informations et réservation auprès du service billetterie ou par téléphone 05 34 45 05 05


TARIF Chez nos partenaires : 22€ / 12€*

Saison 2021-2022
Théâtre

Résumé

Nous sommes allés à la rencontre de jeunes femmes issues de la première à la troisième génération de l’immigration pour questionner chacune sur son lien à la famille, la tradition, la religion, l’avenir. Avec quatre d’entre elles est née l’envie profonde de travailler ensemble. Chacune a nourri l’écriture du spectacle en apportant sa propre histoire et, à travers elle, celle de ses parents. Chacune à sa manière témoigne d’un NON, posé comme acte fondateur, de dignité et de réinvention de soi.
Julie Berès

Journal

Publié le 17 novembre 2021

La pandémie que nous traversons et ses conséquences en cascade dans les recoins les plus inattendus de nos vies ont mis en exergue bien des mutations à l’œuvre dans nos sociétés. Devoir redéfinir la place de chacun∙e dans un espace-temps si différent de celui qui pouvait paraître immuable constitue également une riche expérience collective. Des lignes bougent, d’autres s’affirment plus fort, d’autres encore tentent de survivre à leur propre mort. Le monde occidental tremble sur ses fondations. Ce n’est pas sa première révolution. Tout cela fait que les schèmes habituels de la pensée échouent à embrasser la complexité d’un temps où tout va plus vite. Idéologies politiques, structures sociales et même la toute-puissante économie vacillent sur leurs certitudes quand elles ne sont pas en faillite. Entre espoirs, fantasmes et craintes d’un hypothétique « monde d’après », comment penser le présent ?

Teaser

Ces quatre jeunes comédiennes dans le vent décoiffent sur scène.
Un travail d’écriture et de restitution au plateau remarquable.

Extraits

Quatuor – Partie 2 / Soumission et religion, tradition

Lou – Ben moi franchement la fois où je me suis sentie la plus soumise ben c’est pendant mon mariage
C’est parce que
Y’avait l’Imam qui était là et euh
Et il regarde mon père et mon mari
Et il dit « normalement c’est l’échange de la dot »
Et nous on avait convenu qu’il y aurait pas de
Pas de dot quoi
Et l’Imam commence à expliquer qu’il faut absolument
Que mon père ne peut pas me donner — sans rien quoi
Et là tu dis « mon Dieu mais c’est… »
Enfin c’est horrible quoi — ça veut dire que tu vaux
On est restés tous un peu cons devant l’Imam quoi et —
Et puis finalement il s’est rien passé on lui a pas donné d’argent ni rien quoi
Sinon
Je me serais sentie vraiment vendue

(…)

Charmine – Tu sais moi j’ai eu cette sensation de devoir être une jeune fille soumise
En Iran ouais
Beaucoup en Iran
Autant en France je pouvais me battre qu’avec mon père
Autant en Iran c’était toute la famille
C’était
J’avais un père puissance dix
Et euh
Jusqu’à mes 18 ans en Iran je pouvais pas sortir s’il y avait pas mon cousin mon frère ou mon père avec moi
C’était hyper frustrant quoi
Même si tu voulais aller acheter ta glace ou aller dans la rue marchande
Fallait que tu sois accompagnée par un homme obligatoirement
Bon maintenant c’est plus trop le cas depuis que j’ai trop ouvert ma gueule tu vois
Et y’a cette période ou mon frère cherchait une femme en Iran
Ou c’est surtout mon père qui voulait marier mon frère parce qu’il ramenait que des bouseuses ça le soulait
Et du coup j’étais posée dans le salon chez mes grands-parents tu vois
Et là j’ai vu une flopée de nanas défiler
J’ai demandé à mon frère « Mais franchement tu veux faire un élevage de chatons, des chatons tu vas en prendre deux trois »

En quelques mots…

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