Please Please Please
Représentations
Distribution
Production
Nicolas Roux
Production déléguée
théâtre Garonne – Scène européenne
Soutien
Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Coproduction
Théâtre le Quai / CDN Angers Pays de la Loire, Teatros del Canal – Madrid (Espagne), Théâtre Vidy-Lausanne (Suisse), Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou – Paris, Festival d’Automne à Paris, Comédie de Genève (Suisse), Teatro Nacional D. Maria II – Lisbonne (Portugal), Teatro nacional São João (Portugal), Le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées, Theaterfestival Boulevard (Pays-Bas), Les Hivernales – CDCN d’Avignon, BIT Teatergarasjen, Bergen (Norvège), Compagnie MM, La Ribot-Genève
Avec le soutien de OPART/Estúdios Victor Córdon et du CND Centre national de la Danse – Pantin.
Spectacle produit par Le Quai – CDN Angers – Pays de la Loire, créé à Lausanne le 5 septembre 2019 et exploité en tournée jusqu’en Octobre 2019.
Informations
Spectacle HORS LES MURS :
Au théâtre Garonne
Accès détaillé
1h
TARIF A
Résumé
Les expressions poétiques chorégraphiques de La Ribot et Mathilde Monnier et le langage théâtral de Tiago Rodrigues se sont rencontrés pour créer à partir de l’urgence d’un monde à venir. Quels mondes, sociétés et histoires léguer à notre descendance ? Quels changements alors de visions sur l’idée d’espoir divisent les générations ? S’inspirant de ces interrogations aussi cruciales qu’intimes et universelles, Please Please Please réalise une sidérante plongée en trois temps.
Sur des textes du metteur en scène et dramaturge Tiago Rodrigues cristallisant leurs imaginaires, vécus, songes et réminiscences, les chorégraphes-interprètes Mathilde Monnier et La Ribot inventent une forme de consolation aimante. Face à une fin qui vient et la peur montant telle une marée. En ouverture, scandées par le souffle hypnotique d’une batterie, les deux artistes se consument au coeur de gestes et postures mises en ritournelles. Tour à tour, elles malaxent le matériau-texte d’histoires au fil de leur course. Leur rythme mécanique, coupé, saccadé semble en phase avec les flux fragmentés du monde. Et pourtant la réflexion et le fantastique s’y dilatent en s’épanouissant.
D’une serveuse débouchant sur le désert de cendres d’Hiroshima à la reine d’un lent monde souterrain. à travers une poignante lettre au père que tout semble opposer à la fille adolescente. Au terme de chaque récit, le retournement, la surprise.
Bertrand Tappolet
Journal
C’était en mai 2021. Je revenais au théâtre pour la première fois après des semaines de confinement et des mois de fermeture des établissements culturels. Le ThéâtredelaCité
rouvrait et donnait la dernière création de la compagnie Baro d’evel, Falaise.
J’avais, enfin, le plaisir de me retrouver dans le ventre de la salle obscure, dans un confinement aussi volontaire qu’éphémère, qui n’était plus isolement et distanciation sociale, mais rapprochement et rassemblement avec d’autres qui avaient fait, au même moment, le même choix que moi.
De Falaise, je retiens une image, en lever de rideau : un pied, chaussé d’un gros soulier, troue brutalement la muraille qui s’élève autour du plateau. Le coup est franc, puissant : il arrache des gravats crayeux et ouvre une brèche par laquelle passe bientôt un corps que l’on entend marmonner des choses incompréhensibles, dans un parler oscillant entre langue d’Espagne et langue de la folie.
Je pouvais interpréter ce coup de pied initial de deux façons : comme une libération, que venait immédiatement confirmer un vol d’oiseaux, passant soudain d’un coup d’aile de coulisse à coulisse, ou comme un geste de destruction dans une scénographie qui est peu à peu percée, dégradée, détruite par d’autres pieds et jambes qui la mettent en ruines.
Les arts corporels sont une chance pour le théâtre car ils lui ouvrent un champ, voire des outils de réinvention et d’inspiration.