Mon royaume pour un cheval !
Distribution
Production
[Eudaimonia]
Avec le soutien du ThéâtredelaCité – CDN Toulouse Occitanie et du Conseil Départemental de l’Aude
Informations
En itinérance
En partenariat avec des établissements scolaires de la Haute-Garonne, du Gers et du Tarn, et la commune de Bérat.
Durée 55 minutes
Résumé
Richard III est l’œuvre qui clos le corpus des pièces historiques de Shakespeare commencé par Richard II, Henry IV, Henry V, et Henry VI. En mettant en avant un personnage despotique, fou de vengeance et de reconnaissance, dont la soif de pouvoir va tout emporter sur son passage, elle met un terme aux luttes fratricides de La Guerre des deux Roses – conflit qui opposa les familles de York et de Lancastre.
Les pièces historiques de Shakespeare sont des fresques, de monumentales œuvres dramatiques dont la popularité et le succès ne s’est jamais démentie au fil du temps. Elles captivent le public par la richesse et la virtuosité de l’écriture mais aussi et surtout par l’originalité de leurs scénarios où se succèdent : les alliances, les meurtres, les trahisons, les couronnements, les serments d’amitiés, les destitutions, les batailles, les mariages…c’est une véritable épopée, une saga, une série !
Richard III est une des pièces de Shakespeare parmi les plus jouée et les plus étudiée. Elle est bien évidemment connue grâce à son personnage principal Richard de Gloucester, le boiteux, le difforme ; mais c’est sans compter l’immense galerie de personnage qui peuplent cette œuvre extraordinaire : Lady Anne, Clarence, Hastings, Buckingham, la Reine Elisabeth, la Reine Margaret, le Roi Edouard…
Depuis la création de Richard II, l’une de mes principales préoccupations a toujours été de faire entendre les œuvres, de les rendre accessibles à tous, de tordre le cou aux idées préconçues, au discours qui consiste à dire que Shakespeare : C’est compliqué ! Mais il n’en est rien ! L’essence même de ce théâtre est de rassembler, de captiver et de divertir. Pour cela, le travail de traduction et d’adaptation, que réalise Clément Camar-Mercier pour mes mises en scène, est un des piliers sur lequel s’appuie ma démarche. Traduire Shakespeare aujourd’hui, c’est proposer à tous les publics un nouveau regard, une redécouverte de l’œuvre, une approche du texte où l’exigence littéraire est au service d’un théâtre Populaire accessible au plus grand nombre et particulièrement les Jeunes.
C’est de cet engagement pour la jeunesse que nait le projet Mon royaume pour un cheval ! Cette phrase devenue mythique, et prononcée par Richard sur le champ de bataille, sonne pour moi comme un appel, une injonction à partir à la rencontre des jeunes, de déplacer le lieu de la représentation, d’aller raconter cette histoire en nous installant au plus près d’eux, au cœur de leur lycée : dans leur foyer d’élèves, leur cour de récréation, leur campus, leur gymnase, leurs salles de classe… Partout où il sera possible pour quatre jeunes interprètes de poser leurs pupitres, une enceinte son, et de former une grand cercle à l’intérieur duquel ils donneront à entendre cette histoire remarquable.
Tournée
Journal
Une version décapante et décapée de la pièce de Shakespeare
Le ThéâtredelaCité est heureux de vous inviter en novembre à la naissance du mal, à la métamorphose de Richard, duc de Gloucester, au couronnement de Richard III, dernier roi anglais de la famille d’York. Aucune tenue particulière n’est exigée, venez avec une bonne dose d’humour noir, les âmes sensibles peuvent se faire accompagner…
Quelle meilleure façon d’appréhender la création d’un∙e artiste que d’avoir le temps de se familiariser avec son univers ? Ces artistes-compagnons qui viennent à votre rencontre avec plusieurs propositions — de la médiation à l’installation et aux spectacles, nous les avons choisi∙e∙s pour la singularité des pistes qu’ils∙elles ouvrent dans le théâtre d’aujourd’hui. La diversité de leurs projets se reflète déjà dans les brefs portraits qui suivent : chacun∙e est une amorce, un visage, un fragment d’intention pour vous donner l’envie de les découvrir et, surtout, d’approfondir l’expérience avec eux et elles tout au long de la saison.
Quelle meilleure façon d’appréhender la création d’un∙e artiste que d’avoir le temps de se familiariser avec son univers ? Ces artistes-compagnons qui viennent à votre rencontre avec plusieurs propositions — de la médiation à l’installation et aux spectacles, nous les avons choisi∙e∙s pour la singularité des pistes qu’ils∙elles ouvrent dans le théâtre d’aujourd’hui. La diversité de leurs projets se reflète déjà dans les brefs portraits qui suivent : chacun∙e est une amorce, un visage, un fragment d’intention pour vous donner l’envie de les découvrir et, surtout, d’approfondir l’expérience avec eux et elles tout au long de la saison.
Photos
Extrait
RICHARD.
Moi, censuré de proportions honnêtes,
Arnaqué par la nature vicieuse,
Moi : déformé, inachevé, largué prématurément, là, dans ce monde, Asthmatique, ni fait, ni à faire, Oui, moi, si moche et si boiteux,
Que les chiens aboient quand je les croise, Voilà qu’en ce fébrile et misérable temps de paix, Mon seul et unique plaisir pour que les minutes s’écoulent,
Se résume à espionner mon ombre au soleil
Et faire de ma difformité ces humbles ritournelles.
Par conséquent, si je ne peux être un amant
Pour divertir ces moments où le beau langage se pavane,
Je suis déterminé à être Le méchant.
RICHARD.
A-t-on jamais vu femme ainsi courtisée ? A-t-on jamais vu femme ainsi gagnée ?
Je l’aurai. Mais temporairement, je vous rassure.
MARGARET.
Oh non, chien, tu vas m’entendre.
S’il reste au Ciel quelques sombres plaies en stock, Pire encore que celles que je te souhaite, Qu’Il les garde bien au frais
En attendant que tes péchés mûrissent.
Ensuite, qu’Il précipite sa colère indignée
Sur toi, l’agité qui trouble la paix de ce pauvre monde.
Oui, le ver de la conscience rongera toute ton âme.
Tant que tu vivras, tes amis seront traîtres et les traîtres tes amis.
Jamais ton oeil meurtrier ne trouvera le sommeil
Et s’il lui arrive de pouvoir se fermer,
Tu seras torturé de cauchemars démoniaques. Toi, gobelin infâme, cochon fouineur, avorton, Toi qui fus labellisé dès ta naissance : Esclave de la nature et suppôt de Satan,
Toi, calomnie utérine de ta pénible mère,
Toi, conséquence méprisable des reins de son mari, Toi, déchet de l’honneur, toi, que l’on haït tant…
William Shakespeare, Richard III – extrait