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Journal
Éditos
Publié le 24 octobre 2022

Ce journal est celui d’Ariane Mnouchkine. Vous trouverez au fil de ces pages ses propos, ses témoignages, ses réflexions sur l’art et sur le monde, tout ce qui l’a menée un jour à créer L’Île d’Or. Nous avons souhaité que ces quelques feuillets vous donnent à vivre et à rêver la grande utopie théâtrale que la cheffe de troupe du Théâtre du Soleil cultive depuis près de soixante ans. 

Publié le 23 septembre 2022

Près de trente partenaires artistiques de la métropole toulousaine qui allient leurs énergies pour créer une joyeuse dynamique d’ouverture de saison, c’est cela La Biennale, festival international des arts vivants. Dépassant les esthétiques et les territoires, le partage en est la valeur phare : équipes artistiques, thématiques scéniques et publics de tous horizons se répondent, contrastent et se mélangent. Pour retrouver le plaisir et l’inattendu du spectacle vivant et réinventer des façons d’être ensemble.

3 questions à…

Et tu ne t’imagines pas à quel point nous avons hâte d’avoir tes réponses !

Publié le 23 février 2022

Chère lectrice/cher lecteur, nous avons une confession à te faire, tu nous obsèdes.
Enfin, pour ne pas qu’il y ait méprise : ce qui nous obsède, c’est qu’il y a beaucoup trop de choses que nous voudrions partager avec toi dans ce journal et pas assez de pages.
Quand en 2018, le ThéâtredelaCité se mue en maison des artistes pour vivre 24h/24 au rythme de la création de spectacles, il nous a très vite semblé impossible de ne pas te rendre compte de toutes les choses passionnantes qui se trament au théâtre. Ainsi, chaque trimestre depuis trois ans, à travers ce journal, nous te proposons des excursions à travers tous les espaces du théâtre ; des confidences en coulisses ; des posters pour rêver en grand ; des excursions en marge de la programmation ; des témoignages des actions menées avec nos partenaires ; des tête-à-tête dans les bureaux ; des rendez-vous secrets... La rédaction ne reculant devant aucun sacrifice, nous allons même jusqu’à analyser les astres pour te mettre des étoiles plein les yeux.
On sait que l’amour dure plus de trois ans. Mais après ces périodes contraintes de relation à distance, on a eu envie de te poser la question : quels mots doux as-tu envie que nous t’écrivions dans le journal du trimestre prochain ? Souhaites-tu plus d’intimité au cœur d’une œuvre ? Préfèrerais-tu flirter avec l’actualité théâtrale ? Fantasmer sur plus d’images et dévorer moins de texte (ou l’inverse) ? À moins que tu ne cherches une grille de mots croisés ou un papier pour tes épluchures de pommes de terre ?
De toi, on est prêt à tout entendre ! Réponds à notre questionnaire en ligne ou imprime-le (sur papier parfumé ou pas) et envoie-le à l’adresse du ThéâtredelaCité – 1 rue Pierre Baudis, 31000 Toulouse.

Éditos
Publié le 14 février 2022

Dans les deux décennies qui viennent de s’écouler, nous avons été les témoins d’une démocratisation de l’espace virtuel jamais vue auparavant. À travers l’existence des réseaux sociaux, chacune a pu faire l’acquisition d’une plateforme de représentation. Ce privilège nous a obligés à inventer notre propre image pour le monde. Ainsi nous sommes devenus à la fois l’auteur et l’objet de notre propre représentation. Bienvenue donc dans le monde de la performance !
En effet, depuis leur émergence, les stratégies performatives ont pour objectif de déstabiliser le spectateurrice à travers la provocation pour lela faire sortir de son mode habituel de perception. Montrer la nudité, la fragilité de la matière est une arme bien connue dans l’univers de la Performance. Mais aujourd’hui cette arme nous paraît de plus en plus obsolète, surtout quand la matière et les émotions sont exposées sans gêne dans le monde virtuel. Comme si l’intimité était devenue une simple posture, une « attitude » comme on dit en anglais. Et il devient très difficile de se sentir authentique dans une logique guidée par l’exhibitionnisme. L’expérience théâtrale, elle, reste toujours marquée par une rencontre entre des gens vivants (et non virtuels) et cela cache une possibilité d’authenticité sans pareille. Elle n’est jamais acquise, les artistes la cherchent sans cesse et cela devient un processus. Jamais une finalité. Si l’avant-gardisme dans l’art résidait dans la révélation de l’intime, aujourd’hui, cette nouvelle intimité devrait se chercher un peu moins dans le monde spectaculaire des médias, des réseaux sociaux et des séries, et un peu plus dans la rencontre en temps réel (qui s’oppose à ces ersatz de vie.)
Je vous remercie pour votre fidélité et je vous souhaite des moments d’émerveillement dans cette quête d’une intimité proactive.

Publié le 14 février 2022

BÉLIER
La montée de sève du printemps te réussit à merveille ! Continue de croître et de bourgeonner, tu es le phénix des hôtes de ces bois. Mais tout en déployant ton ramage, garde en tête que dans Une forêt, tout est interdépendant.

Monsieur, Madame
Publié le 14 février 2022

Caroline Chausson, responsable de l’AtelierCité, accompagne de jeunes comédien∙ne∙s professionnel∙le∙s, de leur éclosion jusqu’à leur envol dans le spectacle vivant.

COUP D’ŒIL DANS LE RÉTROVISEUR

Publié le 14 février 2022

On peut dire que l’aventure de la troupe éphémère 20-21 aura été atypique ! Et bien entendu la crise sanitaire n’y est pas pour rien...
L’histoire avait commencé simplement, comme pour les précédentes promotions. En janvier 2020, le recrutement était lancé et les auditions planifiées au printemps à Toulouse et à Paris, pour 300 candidates. Mais le premier confinement est venu tout chambouler... et les auditions ont finalement eu lieu en visioconférence !
La dernière phase du recrutement – un stage d’une semaine sous la direction de Galin Stoev et Guillaume Séverac-Schmitz – a heureusement pu se dérouler en présentiel sur le grand plateau de La Salle avec les 22 candidat∙e∙s retenues à l’issue des auditions : 19 comédien∙ne∙s et 3 metteur∙se∙s en scène.
Le vendredi 26 juin, la nouvelle troupe éphémère de l’AtelierCité était constituée : les sept comédien∙ne∙s – Matthieu Carle, Jeanne Godard, Angie Mercier, Fabien Rasplus, Marie Razafindrakoto, Quentin Rivet, Christelle Simonin – et Simon-ÉlieGalibert, le metteur en scène.

Dossiers et reportages

DOSSIER : ÉCRITURES DRAMATIQUES CONTEMPORAINES

Publié le 14 février 2022

La création est projection et rencontre – avec une œuvre, un motif, une question, une personne. Comme lors de la cristallisation amoureuse définie par Stendhal, de l’admiration naît le désir. De la muse naît l’inspiration. Reste ensuite à la conquérir et à se mettre au travail. Si écrire sur quelqu’un est déjà quelque chose, écrire pour quelqu’un – qui plus est au théâtre où la parole est performative – en est une autre : cela induit en effet un engagement actif de part et d’autre de la relation. Plus qu’un cadeau, c’est un appel. Une idée illustrée par l’écriture de La Disparition du Paysage de Jean-Philippe Toussaint et de la version française de J’accuse d’Annick Lefebvre.

Dossiers et reportages

DOSSIER : ÉCRITURES DRAMATIQUES CONTEMPORAINES

Publié le 14 février 2022

L’histoire de l’adaptation du roman au théâtre est complexe et diverse, d’exercices d’admiration en controverses, de transpositions en trahisons — nécessaires —, d’écrasements en sublimations. Depuis le XIXe siècle, les deux genres n’ont cessé de se croiser, de converger pour mieux redéfinir leurs différences, faisant naître au passage des créatures hybrides. Au milieu du XXe siècle, la polyphonie des romans modernes tendait vers le théâtre et certaines pièces aux didascalies envahissantes flirtaient avec le genre narratif. Le début de notre siècle a vu fleurir les adaptations, tentatives parfois de retrouver du récit là où le théâtre post-moderne l’avait fait voler en éclats. Celles-ci demeurant tout de même majoritairement de l’ordre de la déconstruction. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelles démarches artistiques peuvent conduire le geste d’adaptation ? Et quelles écritures dramatiques peuvent naître de ces rencontres ?

Dossiers et reportages

DOSSIER : ÉCRITURES DRAMATIQUES CONTEMPORAINES

Publié le 14 février 2022

La plupart des metteur∙se∙s en scène convié∙e∙s ce printemps ont aussi écrit le texte de leur pièce : à l’instar de la façon dont se définit lui-même Joël Pommerat, ils∙elles sont « écrivain∙e∙s de spectacles ». Quelles motivations sont à l’origine de cette démarche ? Quels en sont les effets et les enjeux ? Et quel paysage théâtral est-ce que cela dessine ? Un regard transversal sur dix des pièces au programme et la parole croisée de trois auteur∙rice∙s et metteur∙se∙s en scène pour ouvrir quelques pistes de réponse.