Désobéir
Représentations
Distribution
Production déléguée
Compagnie les Cambrioleurs ; précédemment le Théâtre de la Commune – CDN d’Aubervilliers
Soutien
Fonds de Dotation Agnès Troublé dite Agnès B. ; FIJAD, Fonds d’Insertion pour les Jeunes Artistes Dramatiques ; DRAC et Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
La Compagnie les Cambrioleurs est conventionnée par le Ministère de la Culture / DRAC Bretagne, par la région Bretagne et par la Ville de Brest, et est soutenue pour ses projets par le Conseil départemental du Finistère.
Ce spectacle bénéficie du soutien au surtitrage de Spectacle Vivant en Bretagne.
Informations
Spectacle HORS LES MURS :
Au Théâtre Sorano, Toulouse
Accès détaillé
1h15
Tout public, à partir de 12 ans
Représentation en audiodescription le dimanche 6 février à 15h
Réalisation Accès culture
Informations et réservation auprès du service billetterie ou par téléphone 05 34 45 05 05
TARIF Chez nos partenaires : 22€ / 12€*
Résumé
Nous sommes allés à la rencontre de jeunes femmes issues de la première à la troisième génération de l’immigration pour questionner chacune sur son lien à la famille, la tradition, la religion, l’avenir. Avec quatre d’entre elles est née l’envie profonde de travailler ensemble. Chacune a nourri l’écriture du spectacle en apportant sa propre histoire et, à travers elle, celle de ses parents. Chacune à sa manière témoigne d’un NON, posé comme acte fondateur, de dignité et de réinvention de soi.
Julie Berès
Journal
La pandémie que nous traversons et ses conséquences en cascade dans les recoins les plus inattendus de nos vies ont mis en exergue bien des mutations à l’œuvre dans nos sociétés. Devoir redéfinir la place de chacun∙e dans un espace-temps si différent de celui qui pouvait paraître immuable constitue également une riche expérience collective. Des lignes bougent, d’autres s’affirment plus fort, d’autres encore tentent de survivre à leur propre mort. Le monde occidental tremble sur ses fondations. Ce n’est pas sa première révolution. Tout cela fait que les schèmes habituels de la pensée échouent à embrasser la complexité d’un temps où tout va plus vite. Idéologies politiques, structures sociales et même la toute-puissante économie vacillent sur leurs certitudes quand elles ne sont pas en faillite. Entre espoirs, fantasmes et craintes d’un hypothétique « monde d’après », comment penser le présent ?
Photos
Ces quatre jeunes comédiennes dans le vent décoiffent sur scène.
Un travail d’écriture et de restitution au plateau remarquable.
Extraits
Lou – Ben moi franchement la fois où je me suis sentie la plus soumise ben c’est pendant mon mariage
C’est parce que
Y’avait l’Imam qui était là et euh
Et il regarde mon père et mon mari
Et il dit « normalement c’est l’échange de la dot »
Et nous on avait convenu qu’il y aurait pas de
Pas de dot quoi
Et l’Imam commence à expliquer qu’il faut absolument
Que mon père ne peut pas me donner — sans rien quoi
Et là tu dis « mon Dieu mais c’est… »
Enfin c’est horrible quoi — ça veut dire que tu vaux
On est restés tous un peu cons devant l’Imam quoi et —
Et puis finalement il s’est rien passé on lui a pas donné d’argent ni rien quoi
Sinon
Je me serais sentie vraiment vendue
(…)
Charmine – Tu sais moi j’ai eu cette sensation de devoir être une jeune fille soumise
En Iran ouais
Beaucoup en Iran
Autant en France je pouvais me battre qu’avec mon père
Autant en Iran c’était toute la famille
C’était
J’avais un père puissance dix
Et euh
Jusqu’à mes 18 ans en Iran je pouvais pas sortir s’il y avait pas mon cousin mon frère ou mon père avec moi
C’était hyper frustrant quoi
Même si tu voulais aller acheter ta glace ou aller dans la rue marchande
Fallait que tu sois accompagnée par un homme obligatoirement
Bon maintenant c’est plus trop le cas depuis que j’ai trop ouvert ma gueule tu vois
Et y’a cette période ou mon frère cherchait une femme en Iran
Ou c’est surtout mon père qui voulait marier mon frère parce qu’il ramenait que des bouseuses ça le soulait
Et du coup j’étais posée dans le salon chez mes grands-parents tu vois
Et là j’ai vu une flopée de nanas défiler
J’ai demandé à mon frère « Mais franchement tu veux faire un élevage de chatons, des chatons tu vas en prendre deux trois »