Richard III
Représentations
Distribution
Production [Eudaimonia]
Coproduction MAC-Maison des Arts de Créteil ; ThéâtredelaCité – CDN de Toulouse Occitanie ; Théâtre de Caen ; Le Montansier – théâtre de Versailles ; théâtre de Nîmes scène conventionnée d’intérêt national art et création danse contemporaine, Château Rouge – Annemasse – scène conventionnée au titre des nouvelles écritures du corps et de la parole, théâtre Jean Arp de Clamart – scène conventionnée d’intérêt national Art et création, Le Cratère – Scène nationale Alès, TMS-Théâtre Molière Sète, Scène nationale, Archipel de Thau
Soutiens FONDOC – Fonds de Soutien à la Création et à la diffusion de la Région Occitanie, Conseil départemental de l’Aude, Région Occitanie, du Ministère de la Culture – DRAC Occitanie, de l’ADAMI
Avec la participation du TNB – Théâtre National de Bretagne et du Jeune Théâtre National (JTN)
Remerciements à la Colline – Théâtre National – Paris et à l’ensemble de l’équipe technique de la MAC de Créteil : Christos, Patrick, Rachel, Fred, Laurent, Titi, Jo, Charlotte, Elsa, Annabel
Informations
Durée 3h20 (entracte inclus)
1ère partie 2h05
Entracte 20 min
2ème partie 55 minutes
La Salle
Téléchargements
Résumé
L’essence de la tragédie est déjà là : il va mourir, à la fin, nous le savons, l’important est de savoir comment et pourquoi.
Le titre original de Richard III est le suivant : La tragédie du roi Richard III, contenant ses traîtres complots contre son frère Clarence ; le meurtre misérable de ses neveux innocents ; son usurpation tyrannique ; avec le cours entier de sa vie détestée et sa mort des plus méritées Là où pour Richard II Shakespeare s’arrêtait à la simplicité annonciatrice du destin tragique (La vie et la mort du roi Richard II), il prend le soin ici, dès le sous-titre, de nous informer de sa traîtrise, de sa vie haïe, et de sa mort : nous allons avoir affaire à un monstre.
Journal
Une version décapante et décapée de la pièce de Shakespeare
Le ThéâtredelaCité est heureux de vous inviter en novembre à la naissance du mal, à la métamorphose de Richard, duc de Gloucester, au couronnement de Richard III, dernier roi anglais de la famille d’York. Aucune tenue particulière n’est exigée, venez avec une bonne dose d’humour noir, les âmes sensibles peuvent se faire accompagner…
Quelle meilleure façon d’appréhender la création d’un∙e artiste que d’avoir le temps de se familiariser avec son univers ? Ces artistes-compagnons qui viennent à votre rencontre avec plusieurs propositions — de la médiation à l’installation et aux spectacles, nous les avons choisi∙e∙s pour la singularité des pistes qu’ils∙elles ouvrent dans le théâtre d’aujourd’hui. La diversité de leurs projets se reflète déjà dans les brefs portraits qui suivent : chacun∙e est une amorce, un visage, un fragment d’intention pour vous donner l’envie de les découvrir et, surtout, d’approfondir l’expérience avec eux et elles tout au long de la saison.
Quelle meilleure façon d’appréhender la création d’un∙e artiste que d’avoir le temps de se familiariser avec son univers ? Ces artistes-compagnons qui viennent à votre rencontre avec plusieurs propositions — de la médiation à l’installation et aux spectacles, nous les avons choisi∙e∙s pour la singularité des pistes qu’ils∙elles ouvrent dans le théâtre d’aujourd’hui. La diversité de leurs projets se reflète déjà dans les brefs portraits qui suivent : chacun∙e est une amorce, un visage, un fragment d’intention pour vous donner l’envie de les découvrir et, surtout, d’approfondir l’expérience avec eux et elles tout au long de la saison.
Photos
1 minute 1 spectacle
Par conséquent, si je ne peux être un amant pour divertir ces moments où le beau langage se pavane, je suis déterminé à être Le méchant.
Richard – monologue d’introduction
Un Richard III diabolique, interprété par un Thibault Perrenoud survolté, tour à tour taquin, cruel ou inquiétant, qui ambiance le plateau.
Eric Demey – Sceneweb
Par-delà la noirceur du personnage, Richard III est aussi pour moi, à bien des égards, un personnage de comédie avec ses excès, ses exagérations.
Guillaume Séverac-Schmitz
Propos reccueilli par Nicole Clodi – La Dépêche du Midi
Tournée 2023-24
16 novembre 2023 L’Estive – Scène Nationale de Foix
22 et 23 novembre 2023 Le Théâtre de Nîmes
28 et 29 novembre 2023 Le Cratère – Scène Nationale d’Ales
5 décembre 2023 Le Théâtre Molière Sète – Scène Nationale Archipel de Thau
9 janvier 2024 L’Odyssée – Scène Conventionnée de Périgueux
11 janvier 2024 Théâtre d’Angoulême – Scène Nationale
24 janvier 2024 La Passerelle – Scène Nationale de Saint Brieuc
1er février 2024 Opéra de Massy
3 février 2024 Le Théâtre du Figuier blanc – Argenteuil
Sur l'œuvre
Écriture de jeunesse de William Shakespeare, Richard III est la dernière pièce du grand cycle historique que le dramaturge anglais a écrit entre 1588 et 1599. Ces huit pièces racontent une histoire romancée des rois d’Angleterre sur un peu moins d’un siècle. L’action de Richard III se situe à la toute fin de la guerre des Deux-Roses, alors que la famille York vient de remporter sa bataille contre les Lancastre. Y est racontée l’accession sanglante de Richard III au trône jusqu’à sa mort, signant ainsi la fin de la dynastie des Plantagenêts et le début de l’ère des Tudors. Le comte de Richmond, vainqueur de Richard III et futur roi Henry VII, n’est autre que le grand-père de la reine Elisabeth, alors régnante à l’époque de Shakespeare et qui a donné son nom au théâtre élisabéthain.
Note
Après avoir créé Richard II en 2015, chronologiquement première pièce du cycle historique de Shakespeare, c’est avec le même état d’esprit que nous créons aujourd’hui Richard III, la dernière. Comme le théâtre élisabéthain à son époque, nous défendons un théâtre populaire et exigeant, spectaculaire et intimiste, mais qui place au centre les actrices et les acteurs. Au plus près des situations originales proposées par Shakespeare, toutes plus étonnantes les unes que les autres, nous cherchons à jongler avec les émotions les plus radicales pour proposer un spectacle total, dont la très forte recherche esthétique n’est là que pour servir l’histoire qui se raconte. Et quelle histoire ! Richard III est victime de sa célébrité, on ne se souvient plus vraiment de la pièce, on en retient que ce qui en fait la saveur interdite, à savoir son personnage de tyran sanguinaire devenu image d’Épinal du mal incarné. Mais, qui se souvient de son monologue final où il dévoile aux spectateurs qu’il a conscience de l’immoralité de ses actions ? Qui se souvient qu’il choisit volontairement d’être le méchant car il est rejeté à cause de son handicap ? Qui se souvient aussi que ce n’est pas juste en tuant sa famille qu’il accède au pouvoir ? Non, c’est en rusant qu’il trompe les citoyens grâce à l’utilisation terriblement contemporaine de fausses nouvelles. Oui, quand nous nous attaquons à une œuvre classique, nous avons comme objectif d’embrasser toutes ses facettes et toutes ses contradictions, son universalité comme ses résonances avec l’actualité. Le théâtre élisabéthain est avant tout un théâtre de troupe, où tous les corps de métiers ont un rôle déterminent, même si, dans cette pièce, au centre, qu’on le veuille ou non, existe ce rôle monstrueux, démesuré, métaphore totale de l’acteur, mais qui ne peut ni exister ni vivre sans les autres. À la question pourquoi monter Shakespeare aujourd’hui, nous aimons répondre simplement : pour partager ce que l’on peut de joie, d’espoir et d’euphorie, pour retrouver le grand spectacle, renouer avec l’éducation populaire et la jouissance esthétique, sans jamais négliger l’exigence la plus aiguë.
Guillaume Séverac-Schmitz, Clément Camar-Mercier, et l’ensemble de la Cie [Eudaimonia]