Pourquoi être partenaire de la venue de L’Île d’Or au ThéâtredelaCité ?
Anna Diaz et Sébastien Bétous sont respectivement régisseuse générale et directeur technique adjoint en charge du bâtiment et des services généraux au ThéâtredelaCité. C’est à eux que revient la précieuse mission d’organiser la venue technique de L’Île d’Or, un véritable challenge permis grâce à l’implication de l’ensemble de l’équipe du théâtre ainsi que de nombreux intermittents. Quand on s’apprête à recevoir le Théâtre du Soleil, il ne s’agit pas seulement d’accueillir un spectacle, mais de recréer un monde…
Ariane Mnouchkine et le Théâtre du Soleil jettent l’ancre à Toulouse. Pendant un mois, ils investissent entièrement le ThéâtredelaCité pour faire vivre au public une expérience hors du commun. Ariane Mnouchkine et les 35 interprètes de L’Île d’Or nous embarquent pour un voyage inoubliable. Un hall transformé en une immense cantine japonaise emporte les spectatrices et spectateurs, dès leur arrivée au théâtre, vers une odyssée onirique, jusqu’aux confins du Japon : L’Île d’Or .
Carnet de bord
Du 22 au 31 octobre, la troupe éphémère de l’AtelierCité participe à l’École nomade, sous la direction d’Ariane Mnouchkine et des comédien·ne·s du Théâtre du Soleil, à la Maison de la Culture d’Amiens.
Au programme : improvisation, masques, musique, danse et mouvement…
Dans ce carnet de bord, nous vous proposons de suivre leurs péripéties de Toulouse à Amiens, au sein de cet atelier !
Ce journal est celui d’Ariane Mnouchkine. Vous trouverez au fil de ces pages ses propos, ses témoignages, ses réflexions sur l’art et sur le monde, tout ce qui l’a menée un jour à créer L’Île d’Or. Nous avons souhaité que ces quelques feuillets vous donnent à vivre et à rêver la grande utopie théâtrale que la cheffe de troupe du Théâtre du Soleil cultive depuis près de soixante ans.
Près de trente partenaires artistiques de la métropole toulousaine qui allient leurs énergies pour créer une joyeuse dynamique d’ouverture de saison, c’est cela La Biennale, festival international des arts vivants. Dépassant les esthétiques et les territoires, le partage en est la valeur phare : équipes artistiques, thématiques scéniques et publics de tous horizons se répondent, contrastent et se mélangent. Pour retrouver le plaisir et l’inattendu du spectacle vivant et réinventer des façons d’être ensemble.
Et tu ne t’imagines pas à quel point nous avons hâte d’avoir tes réponses !
Chère lectrice/cher lecteur, nous avons une confession à te faire, tu nous obsèdes.
Enfin, pour ne pas qu’il y ait méprise : ce qui nous obsède, c’est qu’il y a beaucoup trop de choses que nous voudrions partager avec toi dans ce journal et pas assez de pages.
Quand en 2018, le ThéâtredelaCité se mue en maison des artistes pour vivre 24h/24 au rythme de la création de spectacles, il nous a très vite semblé impossible de ne pas te rendre compte de toutes les choses passionnantes qui se trament au théâtre. Ainsi, chaque trimestre depuis trois ans, à travers ce journal, nous te proposons des excursions à travers tous les espaces du théâtre ; des confidences en coulisses ; des posters pour rêver en grand ; des excursions en marge de la programmation ; des témoignages des actions menées avec nos partenaires ; des tête-à-tête dans les bureaux ; des rendez-vous secrets... La rédaction ne reculant devant aucun sacrifice, nous allons même jusqu’à analyser les astres pour te mettre des étoiles plein les yeux.
On sait que l’amour dure plus de trois ans. Mais après ces périodes contraintes de relation à distance, on a eu envie de te poser la question : quels mots doux as-tu envie que nous t’écrivions dans le journal du trimestre prochain ? Souhaites-tu plus d’intimité au cœur d’une œuvre ? Préfèrerais-tu flirter avec l’actualité théâtrale ? Fantasmer sur plus d’images et dévorer moins de texte (ou l’inverse) ? À moins que tu ne cherches une grille de mots croisés ou un papier pour tes épluchures de pommes de terre ?
De toi, on est prêt à tout entendre ! Réponds à notre questionnaire en ligne ou imprime-le (sur papier parfumé ou pas) et envoie-le à l’adresse du ThéâtredelaCité – 1 rue Pierre Baudis, 31000 Toulouse.
Dans les deux décennies qui viennent de s’écouler, nous avons été les témoins d’une démocratisation de l’espace virtuel jamais vue auparavant. À travers l’existence des réseaux sociaux, chacun∙e a pu faire l’acquisition d’une plateforme de représentation. Ce privilège nous a obligés à inventer notre propre image pour le monde. Ainsi nous sommes devenus à la fois l’auteur et l’objet de notre propre représentation. Bienvenue donc dans le monde de la performance !
En effet, depuis leur émergence, les stratégies performatives ont pour objectif de déstabiliser le spectateur∙rice à travers la provocation pour le∙la faire sortir de son mode habituel de perception. Montrer la nudité, la fragilité de la matière est une arme bien connue dans l’univers de la Performance. Mais aujourd’hui cette arme nous paraît de plus en plus obsolète, surtout quand la matière et les émotions sont exposées sans gêne dans le monde virtuel. Comme si l’intimité était devenue une simple posture, une « attitude » comme on dit en anglais. Et il devient très difficile de se sentir authentique dans une logique guidée par l’exhibitionnisme. L’expérience théâtrale, elle, reste toujours marquée par une rencontre entre des gens vivants (et non virtuels) et cela cache une possibilité d’authenticité sans pareille. Elle n’est jamais acquise, les artistes la cherchent sans cesse et cela devient un processus. Jamais une finalité. Si l’avant-gardisme dans l’art résidait dans la révélation de l’intime, aujourd’hui, cette nouvelle intimité devrait se chercher un peu moins dans le monde spectaculaire des médias, des réseaux sociaux et des séries, et un peu plus dans la rencontre en temps réel (qui s’oppose à ces ersatz de vie.)
Je vous remercie pour votre fidélité et je vous souhaite des moments d’émerveillement dans cette quête d’une intimité proactive.
BÉLIER
La montée de sève du printemps te réussit à merveille ! Continue de croître et de bourgeonner, tu es le phénix des hôtes de ces bois. Mais tout en déployant ton ramage, garde en tête que dans Une forêt, tout est interdépendant.
Caroline Chausson, responsable de l’AtelierCité, accompagne de jeunes comédien∙ne∙s professionnel∙le∙s, de leur éclosion jusqu’à leur envol dans le spectacle vivant.