Directrice de La Place de la Danse – CDCN Toulouse Occitanie
Le Tartuffe / Épisode 1 – La découverte
L’ambition du ThéâtredelaCité est de permettre à de jeunes artistes de mieux comprendre les réalités des métiers du spectacle vivant, d’explorer sereinement leurs désirs de création et d’intégrer un réseau de professionnel.le.s pour faire éclore leurs projets. Recrutée en juin, la troupe éphémère 20-21, composée de 7 comédien.ne.s — Matthieu Carle, Jeanne Godard, Angie Mercier, Fabien Rasplus, Marie Razafindrakoto, Quentin Rivet, Christelle Simonin et du metteur en scène Simon-Elie Galibert, est invitée à partager pendant 15 mois la vie du théâtre. Ils présenteront Le Tartuffe, mis en scène par Guillaume Séverac-Schmitz, au CUB en décembre et en tournée régionale en 2021.
Deux équipes et deux créations à découvrir cet automne
DOSSIER : LA MAISON DES ARTISTES
On l’a dit, aider une création à éclore peut prendre des aspects nombreux : accueillir en résidence, mettre à disposition les compétences des ateliers, offrir un appui à la diffusion ou aux tournées à venir, rester engagé dans la formation des jeunes acteurs et leur professionnalisation, etc. Les projets très différents de Millaray Lobos García et Guillaume Séverac-Schmitz ont ainsi été soutenus à divers titres par le ThéâtredelaCité : la solidité de la « logistique » apportée permet aujourd’hui au point de vue dramatique de chaque artiste de s’exprimer. Alors, qu’entend-on par adaptation, comment faire vivre le collectif et encourager la réciprocité des apports : à suivre quelques éléments de réponse et de réflexion. Interview croisée…
DOSSIER : LA MAISON DES ARTISTES
« Produire une créativité et une qualité artistique qui soient à la hauteur de cet équipement culturel exceptionnel », c’était dans leur projet d’origine en 2018 : aujourd’hui, à l’orée d’une troisième saison enthousiaste malgré les impacts de la pandémie, Galin Stoev et Stéphane Gil réaffirment le ThéâtredelaCité dans son rôle de grande maison de fabrication et de création. Bien sûr, la mission fait partie des rôles phares d’un CDN, mais ici la priorité donnée à la création a pris une tournure très concrète : les murs ont été poussés, les espaces réinvestis pour ouvrir davantage le lieu à l’accueil en résidence et lui insuffler une nouvelle dynamique. Le Petit théâtre est devenu Le CUB, un incubateur et laboratoire modulable entièrement dévolu à la recherche, où sont présentés des spectacles en devenir. Donner le temps aux créations de trouver leurs marques (et leur public), être attentif à l’accompagnement vraiment individualisé des compagnies et décloisonner les énergies positives à l’œuvre pour qu’elles essaiment, c’est l’esprit de cette « maison des artistes » dans laquelle sont nés de nombreux spectacles à venir ce trimestre…
© Delphine Panique, Les Classiques de Patrique, Ed. Gallimard Jeunesse, 2019
Avec Les Classiques de Patrique, Delphine Panique nous dit tout : Comment Zeus a spoilé le récit de la guerre de Troie ? Pourquoi Madame Bovary est une « no life » ? Bref, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les grands classiques de la littérature.
Rêver l’action artistique et culturelle de demain
Au lendemain du questionnaire du sociologue Bruno Latour pour penser le monde post-confinement et à la veille de l’appel à une convention citoyenne pour la culture, adressé à Madame la Ministre, des artistes se sont vu.e.s donner carte blanche par le ThéâtredelaCité pour interroger le rapport à l’Autre que, notamment, les règles de distanciation physique ont bouleversé. Laboratoires de recherche et d’écriture, ces résidences (soumises à candidature) avaient pour objectif de « réfléchir à l’évolution des pratiques dans le domaine de l’action artistique et culturelle, de rêver les nouvelles manières de proposer et de faire, sans obligation de mise en œuvre dans les mois à venir ». Le ThéâtredelaCité incarnait alors, plus que jamais, un espace hétérotopique par excellence, un « autre lieu » à la fois au cœur de la cité et à sa marge, offrant aux huit compagnies ou collectifs régional.e.s résident.e.s la possibilité de produire de la pensée, façonner de l’imaginaire, sans exigence de résultat ce qui fut vécu comme une parenthèse enchantée par les artistes.
C’est un comédien bien aimé des français, qu’on voit aussi bien au cinéma qu’à la télévision, même si le théâtre l’occupe en priorité et à divers titres : Robin Renucci monte sur les planches bien sûr, il a fondé des Rencontres internationales de théâtre en Corse qui ont plus de vingt ans, mais il est également président de l’association des 38 centres dramatiques nationaux de France dont fait partie le ThéâtredelaCité. Il dirige aussi depuis 2011 les Tréteaux de France, un CDN qui a la particularité d’être itinérant tout en gardant les mêmes missions que les autres, chevillées à trois credo fondateurs de l’éducation populaire : créer surtout, transmettre et former. Des valeurs essentielles en ces temps de crise, où puiser selon lui les ressources d’un nouvel élan pour le spectacle vivant...
« Les décors sont de Roger Hart et les costumes de Donald Cardwell » : qui a connu la célèbre émission Au Théâtre ce soir se souvient de cette phrase culte célébrant les costumes comme une composante fondamentale d’un spectacle. Sans pourpoints d’époque pas de véracité historique, sans manteaux de zibeline, pas d’Anna Karénine et sans tailleurs pastels, pas de Parapluies de Cherbourg : à l’écran et à la scène, l’habit fait le moine. Il conditionne la projection intime et l’identification du spectateur. Au ThéâtredelaCité, c’est une femme, Nathalie Trouvé, qui assume ce rôle jusqu’aux boutons pression car c’est une perfectionniste. Et une discrète cheffe d’orchestre…
Le Centre hospitalier Gérard Marchant et le ThéâtredelaCité ont entamé une collaboration depuis trois saisons proposant aux patient.e.s de plonger dans l’univers du spectacle vivant : suivis de création, spectacles, rencontres avec les équipes artistiques au théâtre ou à l’hôpital ou encore interventions artistiques dans le cadre d’ateliers.